Vie des partis : Paul Dihoulou déclare que l’UDR-Mwinda n’est pas en crise

Jeudi 19 Septembre 2013 - 15:58

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Dans un entretien exclusif aux Dépêches de Brazzaville, le secrétaire général de l’Union pour la démocratie et la République (UDR-Mwinda) a affirmé, le 19 septembre, que son parti n’était pas traversé par une crise

Invité à se justifier sur l’appel de la fédération de Brazzaville de convoquer dans les plus brefs délais un congrès extraordinaire pour apporter des solutions aux problèmes qui minent l’organisation, Paul Dihoulou a indiqué que son parti avait prévu d’organiser un congrès en 2014.

En outre, les quelques membres ayant pris part à la réunion de Brazzaville se sont ressaisis après avoir échangé avec la direction politique du parti. « La session du conseil fédéral de Brazzaville ne s’était pas tenue selon les textes réglementant le parti qui exigent qu’elle soit convoquée par la direction politique. De plus, le quorum n’était pas atteint. Sur une centaine de conseillers que compte le département de Brazzaville, une vingtaine seulement étaient présents à cette rencontre. De plus, le président de la fédération de Brazzaville est membre du bureau politique, l'instance de prise de décisions au niveau du parti », a-t-il expliqué.

Abordant le point sur la réunion de la fédération de Pointe-Noire qui s’est tenue la semaine passée, Paul Dihoulou a précisé que les responsables fédéraux de la capitale économique avaient également interprété à leur manière les textes régissant le parti. « Ils n’ont pas du tout organisé la réunion. Curieusement, ils ont résolu de déposer dans les rédactions, des communiqués finaux qui ont été traités et commentés par la presse. Sachez que d'ici quelques jours, nous irons à Pointe-Noire apporter les mêmes orientations que celles que nous avons données aux membres de la fédération de Brazzaville », a-t-il renchéri.

L’UDR-Mwinda n’a pas de représentants dans les sous-commissions techniques chargées d’organiser le recensement administratif spécial. « L’UDR-Mwinda avait refusé de prendre part à la concertation politique de Dolisie tenue en mars 2013, au motif que le gouvernement n’avait pas mis en application les recommandations de la concertation nationale politique d’Ewo à laquelle le parti était présent », a poursuivi Paul Dihoulou.

La formation politique avait résolu de ne pas proposer ses représentants dans les structures d’organisations du recensement administratif spécial, parce que cette opération avait été décidée à Dolisie contre sa volonté. Répondant à la question relative à la présence du membre du parti et ancien député, Dominique Basseyila, dans ces structures, Paul Dihoulou a noté qu’il n’y représentait pas l’UDR-Mwinda. « Le camarade Dominique Basseyila a pris part à la concertation politique de Dolisie sans l’autorisation de la direction politique. Nous avons pris la décision de le suspendre de toutes les activités du parti. C’est quelque peu curieux que le ministre de l’Intérieur ait accepté de signer un arrêté dans lequel Dominique Basseyila est considéré comme représentant de l’UDR-Mwinda ; alors qu’il sait bien que notre parti avait refusé de proposer ses représentants. Ce n’est pas une attitude digne d’un homme d’État », a commenté Paul Dihoulou.

Le secrétaire général de l’UDR-Mwinda pense que le Congo connaît actuellement une grande crise politique. « Elle ne peut être résolue, a-t-il ajouté, que par des solutions politiques. Il y a donc urgence pour les acteurs politiques, de la société civile, des confessions religieuses et autres forces vives de la nation, de s’asseoir autour de la table et chercher des solutions convenables ».

Et Paul Dihoulou d'affirmer que le recensement administratif spécial ne débouchera pas sur la composition d’un fichier électoral fiable et crédible « parce qu’il est organisé par des préfets, des sous-préfets, administrateurs maires et secrétaires généraux proches de la majorité présidentielle, plutôt que par une administration neutre ».

    

 

 

Roger Ngombé