Vient de paraître : « À biste de nas » d’Emeraude KoukaMercredi 22 Septembre 2021 - 13:45 Après son tout premier recueil de poèmes ‘‘Hérésiarque toute la lyre’’, l’écrivain congolais vient de publier un deuxième ouvrage dans le même registre aux éditions Kemet. Il aborde une panoplie de sujets liés, entre autres, à l’évolution et aux réalités de la vie, la conscientisation de la société, la littérature africaine et la migration.
Contrairement à son premier recueil "Hérésiarque toute la lyre", l’auteur fait usage uniquement de vers libres et de prose. Dans "À biste de nas", il propose des textes moins hermétiques et une syntaxe moins complexe. A ce propos, dans un de ses textes, il recourt à l’argot et au verlan pour décrire l’ambiance d’un bar. Recueil de poèmes de plus d’une quarantaine de titres, "À biste de nas" est une œuvre corsée, tant par la diversité des thèmes qu’elle aborde que par la complexité du langage choisi par l’auteur. Bannissant l’effort de la régulière prosodie, Emeraude Kouka s’est employé à présenter des textes singuliers dont chacun allie un style, une longueur, un langage et une émotion qui lui soit propre. « Écrire, dire par/ Tous les tours possibles/ Toute sa prose, pour/ Le meilleur et pour le vers. / Engager le mot, comme/ On embabouine, défiant toute velléité, / Une femme prude et raide. / L’acte poétique est, avant tout, / Importunité, subornation, hasard possible », s’exprime à ce propos l’auteur à travers le titre ‘‘Désidérata’’, signifiant souhait ou désir. Selon sa pensée, il faut faire la cour au langage pour ressortir ce qu’il y a de plus beau.
Par ailleurs, Emeraude Kouka s’attache à l’idée de l’irréductibilité à l’hérédité raciale du tempérament de l’écrivain. Il s’inscrit dans une démarche d’universalité de la littérature. De la même manière, dans le poème "Habibi", l’auteur exprime un refus des clivages raciaux. Autres points abordés par l’auteur, la satire du train-train quotidien et du consumérisme, la dénonciation de la langue de bois, la dénonciation d’une politique publique qui ne profite pas à la jeunesse, la satire des violences policières et l’aventure européenne comme source d’espoir pour bien des jeunes, le refus des lieux communs et des idées toutes faites, la perte de l’innocence une fois l’âge adulte atteint. Né à Brazzaville, en 1993, Emeraude Kouka est critique d’art. Il collabore avec de nombreux artistes plasticiens, photographes, vidéastes et danseurs. Merveille Atipo Légendes et crédits photo :1- La couverture du livre /DR,
2- Emeraude Kouka, l’auteur du recueil de poèmes ‘‘À biste de nas’’/DR
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