Violence en milieu jeune : Tunga ONG s’engage à lutter contre le fléauLundi 17 Mars 2025 - 15:15 L’association dénommée Tunga ONG que préside Séverin Nkala-Guembo, a organisé, le 15 mars à Brazzaville, une conférence sur le thème « Jeunesse contre la violence » afin de sensibiliser le public et proposer des pistes pour lutter contre ce fléau.
La violence peut être physique, verbale ou psychologique. Elle préoccupe de plus en plus la société car elle se manifeste dans des établissements scolaires, des quartiers et même en ligne. Pour le président de Tunga ONG, il était important de se réunir afin d’attirer l’attention des autorités sur ce sujet dont tout le monde est victime puis de délivrer un message aux jeunes sur ce phénomène qui se passe dans des écoles. « Nous voulons compléter l’action de l’Etat en faisant en sorte que les mentalités changent au niveau des écoles », a indiqué Séverin Nkala-Guembo. Une responsabilité partagée Carolle Mayama, sage-femme, a pour sa part condamné l’irresponsabilité des parents sur le manque de communication avec les enfants. « L’enfant est une carte mémoire vierge, où il suffit d’insérer tout ce que nous voulons. Malheureusement lorsque l’enfant grandit, on devient de moins en moins présent et nous laissons tout à la responsabilité de l’école », a-t-elle déclaré, ajoutant: « Les parents doivent avoir le dialogue avec leurs enfants, car ils peuvent être victimes de mauvaises compagnies ». Par contre, Wilfrid Ngoyi Nzamba, enseignant dans une école supérieure, a responsabilisé l’Etat. En cause, la différence qui existe entre l’éducation scolaire d’antan et celle d’aujourd’hui. « Nous, nous étions éduqués, nos enfants, eux, sont instruits. Or, l’éducation ne se limite pas qu’au programme d’enseignement. A notre époque, dès le bas âge, on nous inculquait les valeurs morales d’un bon citoyen », a-t-il rappelé. L'autre temps fort de la conférence a été celui des témoignages des ex délinquants dans un reportage réalisé par l’ONG. Selon eux, l’Etat doit les écouter et les soutenir au lieu de les punir. « On nous traite souvent de délinquants mais on ne nous donne pas les moyens de nous en sortir », ont-ils dénoncé. En rappel, l’Etat peut prévenir l’exclusion et la marginalisation, deux facteurs majeurs de la délinquance en réduisant les inégalités et en offrant des perspectives. Il a la responsabilité de garantir un accès égal à une éducation de qualité, à des services sociaux et à des activités extrascolaires pour tous les jeunes.
Lydie Gisèle Oko et Jean Pascal Mongo-Slyhm (stagiaire) Légendes et crédits photo : I- La photo de famille / Adiac
II- Des panélistes / Adiac Notification:Non |