Voiries urbaines: des chantiers vont métamorphoser la ville océane

Du changement, du renouveau, c’est la volonté qu’affichent les autorités nationales, en général, et ponténégrines en particulier.  Plusieurs grands chantiers seront en cours de réalisation dans la capitale économique afin de la redynamiser. Ces travaux vont redessiner cette ville et, dans très peu de temps,  la population verra l’ouverture ou la finalisation de quelques projets amorcés.

Après une municipalisation accélérée passée sous silence en 2004, l’heure des constructions pharaoniques et des ambitions fortes a sonné. Le gouvernement a décidé d’accorder à la ville océane une municipalisation additionnelle pour lui permettre de rester dans la cohérence de l’interconnexion et de la fluidité urbaine. Ainsi, certains projets structurant et d’autres préconisés vont être lancés, aussi bien pour le département de Pointe-Noire que celui du Kouilou.

Parmi ces projets figurent, entre autres, la construction du palais présidentiel interdépartemental Pointe-Noire/Kouilou autour duquel se développerait un pôle administratif valorisant l’administration de l’Etat; l’achèvement des travaux de l’avenue dite de l’aéroport jusqu’au boulevard Charles-de-Gaulle; le pavage de l’avenue Charles-de-Gaulle jusqu’au rond-point Kassaï.

La  construction de la corniche en bordure de l’océan, le bitumage des avenues stratégiques, la construction d’une rocade ceinturant la ville, la voie de contournement de la zone économique spéciale à partir de Mengo  jusqu’au Port autonome de Pointe-Noire, en passant par l’estuaire de Songolo,  la protection des berges de Loango contre l’avancée fulgurante de l’érosion marine figurent également parmi ces chantiers.

La réhabilitation de la gare centrale ferroviaire, la construction d’une gare routière moderne sur la route nationale n°1 à l’entrée de la ville de Pointe-Noire, la construction d’un complexe sportif digne de ce nom aux environs de Diosso,  la délocalisation du centre pénitentiaire de Pointe-Noire à Mengo, la construction d’un système d’assainissement et de drainage d’abord au centre-ville et ensuite dans le reste de la ville de Pointe-Noire sur financement de l’Agence française de développement (AFD), l’aménagement d’une nouvelle agglomération urbaine au voisinage de la Zone économique spéciale de Pointe-Noire, l’achèvement des marchés domaniaux de Lumumba (grand marché) et  Tié-Tié (marché Tié-Tié Massola), l’achèvement du siège de l’arrondissement 6 Ngoyo, l’achèvement de l’hôpital général de Loango complètent cette liste.

Dans le domaine de l’énergie et de l’eau, il est prévu d’augmenter les capacités de transit des postes THT de Mont-Kamba et de Ngoyo sur financement de l’AFD ainsi que la construction d’une nouvelle usine de captage et de traitement d’eau à partir du fleuve Loémé, y compris les réservoirs de stockage.

S’agissant de la résilience urbaine, les financements seront recherchés pour l’assainissement et le drainage pluvial des cinq bassins, à savoir Songolo, Tchikobo, Tchinouka, l’eau claire et le bras droit.

Pendant le lancement des travaux du centenaire et de cette municipalisation additionnelle,  le ministre d’État, ministre de l’Aménagement du territoire, des Infrastructures et de l’Entretien routier, Jean Jacques Bouya, a indiqué que Pointe-Noire devrait s’inscrire dans la dynamique des grandes villes du monde avec une forte attractivité économique, culturelle, urbaine et universitaire. « Le gouvernement s’adonne depuis des temps pour bâtir une nouvelle ville en s’inspirant de l’existant : une ville en grand, une ville plus belle, une ville connectée, intégrée et attractive : Pointe-Noire du futur pour tout vous dire », a-t-il dit.

Notons que cette municipalisation additionnelle est un projet pluriannuel qui va redonner de la place à l’être humain et à une nature vivante. En lançant ce projet, le gouvernement a pensé améliorer le cadre de vie de la population tant au niveau social qu’environnemental.