Entrepreneuriat : Cirille Nyeck formateur des managers africains au Canada

Jeudi 5 Novembre 2020 - 17:56

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Né au Cameroun, Cirille Nyeck est directeur général du Centre de formation et de coopération internationale (CFCI), une haute école basée au Canada. Dans cet entretien, il nous révèle son ambition de former des leaders et managers africains capables de travailler pour l’émergence de l’Afrique.

Les Dépêches du Bassin du Congo : Quel est votre profil ?

Cirille Nyeck : Je suis Afro-Canadien d’origine camerounaise. Ma formation universitaire est éclectique car je suis diplômé de théologie, d’histoire et de sciences politiques de l’Université catholique d’Afrique centrale (UCAC) à Yaoundé au Cameroun. Également, je suis diplômé en administration publique de l’Énap (École nationale d’administration publique) du Canada, et diplômé en éducation de l’université d’Ottawa. J’ai fondé en 2008 l’IGAC (Institut pour la gouvernance en Afrique centrale) qui est le tout premier Think Tank consacré à l’étude des politiques publiques en Afrique centrale. J’ai également été coordonnateur général de l’ONG « Reprodij » basée au Cameroun, conseiller aux projets internationaux et responsable Afrique à la Fondation internationale Roncalli basée à Montréal au Canada, consultant/formateur et coordonnateur des qualifications additionnelles au Centre franco-ontarien de ressources pédagogiques qui est le plus important organisme de développement et de perfectionnement professionnel des enseignants et enseignantes francophones en Ontario au Canada.

Je suis membre de l’ordre des administrateurs agréés du Québec et membre de l’Ordre des enseignants et enseignantes de l’Ontario. Je dirige le PALEA qui est une ONG internationale créée par des Africains vivant sur le continent et en dehors. Elle est basée au Canada, présente et active dans plus de dix pays et dédiée à l’appui au leadership et à l’entrepreneuriat en Afrique. Ce projet, qui me tient particulièrement à cœur, vise à favoriser le développement personnel chez les gens (prise de conscience de la valeur de la vie, la connaissance de soi et la confiance en soi, la définition et l’atteinte des objectifs de vie). Il permet aussi aux personnes vivant sur le continent et hors du continent de développer des projets d’entreprise dans une logique de croissance progressive. Le PALEA est également un vaste réseau de compétences et de bonnes volontés à l’échelle mondiale au service de l’Afrique.

Je suis également le directeur du Caria qui est un centre de recherche sur l’Afrique. Ce « Think Tank » basé au Canada s’active à promouvoir la connaissance et le savoir sur l’Afrique et au service de l’Afrique ( www.caria.ca).  Le Caria propose et fédère une expertise internationale de recherche, de promotion et de diffusion des savoirs et des connaissances sur le continent et les sociétés africaines. Il constitue une banque de données numérisées sur des corpus pluri-formats (photos, vidéos, récits audio, autres supports, recherches et études inédites, etc.) sur l’Afrique et les sociétés africaines afin de faire rayonner l’Afrique au Canada et dans le monde. Enfin, je suis le directeur général du CFCI.

LDBC : Quelles ambitions nourrissez-vous pour l’avenir de l’Afrique ?

CN : Comme enseignant et expert en management, je suis convaincu que l’internet est une opportunité absolument extraordinaire et capitale pour l’Afrique en ceci qu’il constitue un pont entre le continent et ses diasporas. Mon ambition comme élite africaine est de m’assurer que la connaissance de qualité est disponible et accessible en Afrique. Le CFCI est une plateforme internationale, un réseau qui permet à l’expertise de haut niveau de circuler facilement et de rejoindre toutes les personnes, organisations, administrations et communautés partout en Afrique qui souhaitent se mettre à la hauteur de ce qui se fait de mieux au monde dans le domaine qui les intéresse. CFCI démocratise l’expertise de haut niveau. Mon ambition est que tous les Africains qui le souhaitent aient la possibilité de former à partir des standards les meilleurs dans le monde et devenir ainsi des puissants multiplicateurs des compétences.

Propos recueillis par Aubin Banzouzi

Légendes et crédits photo : 

Cirille Nyeck

Notification: 

Non