Interview. Régis Ségala : « Mon souci premier est de répondre aux préoccupations, aux besoins et aux envies des Brazzavillois »Mercredi 3 Novembre 2021 - 11:30 Après avoir pris ses fonctions de directeur délégué de l’Institut français du Congo (IFC) de Brazzaville, Régis Ségala, dans une interview exclusive accordée aux Dépêches de Brazzaville, exprime toute sa satisfaction de travailler à cet institut, déballe sa feuille de route et invite les Brazzavillois non seulement à venir à l’institut mais aussi à faire des suggestions. Entretien.
Régis Ségala (R.S.) : Avec plaisir ! C’est avec beaucoup d’enthousiasme mais aussi beaucoup de fierté que j’ai accueilli cette nouvelle qui est une belle promotion professionnelle. Je suis issu du ministère de l’Éducation nationale en France et détaché auprès du ministère des Affaires étrangères. Avant de venir au Congo, j’étais à l’Alliance française de Kisangani, en République démocratique du Congo (RDC). Ici au Congo, je cumule deux fonctions : directeur délégué de l’IIFC de Brazzaville et attaché de coopération universitaire. Quand on passe d’une alliance française où les structures, les équipes et les subventions sont souvent un peu plus réduites et les budgets moindres, à un institut français, c’est une autre dimension. Je prends cela comme une manière de relever le défi surtout lorsque je dois succéder à Marie Audigier, l’ex-directrice déléguée qui a fait un excellent travail pour l’IFC ; un travail qui a été reconnu par sa hiérarchie, par ses pairs. Je dois maintenant relever un double défi : diriger cet institut et succéder à Marie Audigier. L.D.B. : Quelle est votre feuille de route ? R.S. : Le principal objectif est de poursuivre dans l’attractivité de notre offre culturelle mais aussi notre offre de formation linguistique et de certification. Ne pas négliger certains services au profit d’autres. Au niveau de la médiathèque, proposer de nouvelles activités et la faire rentrer dans l’ère du vingt et unième siècle avec les outils numériques qui sont les outils de demain. Il faut trouver cet équilibre : offrir un bel agenda culturel et en même temps répondre aux attentes des apprenants qui ont le goût d’apprendre le français de manière attractive et ludique. Faire en sorte qu’ils puissent fréquenter la médiathèque et avoir accès à des ressources multimédias innovantes. Bref, la feuille de route est : innovation, modernité, attractivité.
R.S. : Concernant les priorités, il faudrait dynamiser deux services : le service des cours et certifications ainsi que la médiathèque. Nous allons rapidement dynamiser le service de la médiathèque en offrant des outils numériques. Je pense notamment au “Novembre numérique”. Pour la première fois cette année, au mois de novembre, l’IFC propose différentes activités dont un tournoi de jeu vidéo. La médiathèque va aussi accéder à une plateforme de ressources scientifiques et des sciences humaines et sociales avec 450 références d’ouvrages scientifiques. Ce service s’adressera exclusivement aux étudiants, aux chercheurs des universités. Chacun pourra disposer d’un accès gratuit pour effectuer des recherches à travers des tablettes ou des ordinateurs. L.D.B. : Le Forum des études en France et au Congo a été votre premier grand contact avec les responsables de l’enseignement, élèves et étudiants congolais. Comment aviez-vous trouvé ce moment ? R.S. : Les autorités congolaises avec qui j’ai pu échanger tout de suite, ma hiérarchie également, ont été très chaleureuses ! J’ai trouvé ce moment à la fois convivial, détendu et sérieux. J’ai pu constater les préoccupations des Congolais. On sent qu’il y a un besoin de formation. Je crois que les Congolais sont très sensibles à ce que l’institut propose à travers ce forum de formation : orienter, accompagner, conseiller. Je crois aussi que les élèves et étudiants congolais sont très soucieux de leur avenir et c’est une très bonne chose. Pour une première activité, je trouve que cette sixième édition a été un grand succès. Il y a eu beaucoup du monde et nous avons su gérer ce flux important. L.D.B. : Brazzaville c’est aussi la capitale de la mode, prévoyez-vous quelques activités dans ce sens à l’IFC ? R.S. : J’aimerai que l’IFC Brazzaville valorise la mode, puisqu’en Afrique en général, c’est un domaine qui plait beaucoup avec de très beaux tissus, des très beaux pagnes. Nous allons organiser une "Fashion-week" qui s’étalera sur plusieurs jours. Il y aura un marché de la mode, des sorties de collections, des expositions...
L.D.B. : Avez-vous un message à délivrer à l’endroit des Brazzavillois ?
R.S. : Tous les Brazzavillois sont les bienvenus à l’IFC ! Nous essayerons au mieux d’être au plus proche de leur besoin, de leurs préoccupations. Proposer des activités, que ce soit au niveau de la médiathèque, au niveau culturel ou de l’offre de formation, et pas seulement linguistique car il peut y avoir aussi des formations en informatique, ou autres. L’IFC n’est pas ici pour que le directeur se fasse plaisir à travers une activité éloignée des préoccupations des Congolais et des Brazzavillois. Mon souci premier est de répondre aux préoccupations, aux besoins et aux envies des Brazzavillois. C’est comme ça que je vois ma mission. Quant aux partenaires, ils restent les mêmes. J’espère que notre partenariat se poursuivra autant qu’il a été fructueux avec l’ancienne équipe. Propos recueillis par Bruno Okokana Légendes et crédits photo :Photos 1&2 : Le directeur délégué de l’IFC, Régis Ségala /Adiac
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