Soudan du Sud : Salva Kiir et Riek Machar sommés de former un gouvernement d’union nationale

Mercredi 11 Juin 2014 - 16:16

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Les deux leaders ont été rappelés à l’ordre par les chefs d’État de l’Autorité intergouvernementale sur le développement (Inter-Governmental Authority on Development - IGAD) lors d’une assemblée extraordinaire tenue le 9 juin à Addis Abeba, en Éthiopie

Après un congrès des différents acteurs sud-soudanais la semaine dernière, les chefs d’État de l’IGAD se sont retrouvés à Addis Abeba pour discuter à nouveau afin de trouver une issue à cette situation.

Les dirigeants de l’IGAD ont rappelé aux deux protagonistes qu’ils étaient engagés dans un processus de dialogue ouvert et étaient liés par plusieurs accords de cessez-le-feu. L’organisation régionale exige du gouvernement et des rebelles de s’engager pleinement dans le processus de paix sous peine de sanctions.

« Les deux camps manquent d’engagement dans leur mise en œuvre. Nous avons donc voulu qu’ils discutent face-à-face, devant les chefs d’État de l’IGAD afin qu’ils s’engagent réellement », a indiqué Hailemariam Dessalegn, Premier ministre éthiopien et président de l’assemblée des chefs d’État de l’IGAD.

« S’ils ne respectent pas ces accords, l’IGAD prendra des mesures pour restaurer la paix au Soudan du Sud. Plusieurs options s’offrent à nous, dont des sanctions et des actions punitives », a-t-il précisé.

Pour apaiser les esprits, le Premier ministre éthiopien a tenu à souligner la bonne volonté des deux leaders sud-soudanais non sans poser l’ultimatum.

« Le principal aboutissement de ce sommet est que Salva Kiir et Riek Machar sont d’accord pour s’engager à respecter les accords de cessez-le-feu, pour achever les négociations dans les soixante prochains jours, puis établir un gouvernement de transition d’union nationale et, enfin, pour poursuivre les réformes dans le pays », a-t-il déclaré.

Depuis décembre 2013, des dizaines de milliers de Sud-Soudanais ont trouvé la mort, plus d’un million ont été déplacés et la crise humanitaire continue de s’aggraver de jour en jour.

Le conflit au Soudan du Sud dure depuis six mois malgré le dialogue engagé dans la capitale éthiopienne en janvier dernier sous les auspices de l’IGAD. Un premier accord de cessez-le-feu avait été signé le 23 janvier dernier, mais les combats avaient repris dès le lendemain, les deux parties s’accusant mutuellement de violer l’accord.

Yvette Reine Nzaba