Organisation internationale du travail : les directeurs pays de la région Afrique réunis à BrazzavilleMardi 13 Février 2024 - 17:40 Le Premier ministre, Anatole Collinet Makosso, a présidé le 13 février à Brazzaville la cérémonie d’ouverture de la retraite annuelle des directeurs des bureaux pays de l’Organisation internationale du travail (OIT), zone Afrique, dont l’objectif est, entre autres, de réfléchir sur les contraintes des différents Etats et de valider les priorités et actions concrètes à mener pour les prochaines années. Placée sur le thème « Faire avancer la justice sociale, promouvoir le travail décent en Afrique », la retraite annuelle 2024 des directeurs pays de la zone Afrique de l’OIT se déroulera jusqu’au 15 février. Une occasion pour les participants de faire le bilan de la dernière retraite des directeurs ; renforcer le partenariat pour élargir la Coalition mondiale pour la justice sociale en Afrique, y compris le soutien aux pays africains pionniers pour l'emploi et la protection sociale. Il s’agira aussi d’identifier et de convenir des besoins de l'Afrique à inclure dans le plan biennal de travail des programmes d'action prioritaires de l’OIT ; d’identifier les défis et proposer des solutions pour accélérer la promotion de l'agenda du travail décent ; partager les expériences et les bonnes pratiques. Le coordonnateur résident du système des Nations unies au Congo, Chris Mburu, a rappelé que la vision de l’OIT de faire progresser la justice sociale et maximiser les potentiels de chacun pour des emplois décents et productifs en Afrique est aussi celle de la République du Congo. « Les conclusions contribueront assurément à soutenir la mise œuvre de l’agenda du travail décent au Congo et partout ailleurs, et ce à travers la mobilisation des acteurs clés pour participer à la mise en œuvre des objectifs du développement durable. Le système des Nations unies s’engage; par ma voix; à contribuer ainsi à la mise en œuvre de l’agenda du travail décent, à travers des plaidoyers, des conseils et une assistance technique… », s’est-il engagé. La directrice zone Afrique de l’OIT, Fanfan Rwanyindo, a rappelé que la retraite annuelle de 2024 intervient dans un contexte assez particulier. La région africaine est confrontée à plusieurs défis dont un taux de chômage élevé chez les jeunes et les femmes ; un contexte social et politique marqué par des incertitudes et des situations de crise et de fragilité dans certains pays. A cela, s’ajoutent l’inflation élevée, les phénomènes météorologiques défavorables exacerbant la vulnérabilité aux changements climatiques. En dépit de ce contexte difficile, les pays africains ont fait preuve de résilience en réalisant d’importants progrès au cours des années 2020-2023 avec l’appui de l’OIT en matière de travail décent. Le Congo en bon pionnier D’après elle, le Congo fait partie des pays ayant revu leur code du travail, ratifié vingt-cinq conventions de l’OIT et mis en œuvre des stratégies de lutte contre le travail des enfants, conformément aux normes pertinentes. « Pour relever les nombreux défis qui subsistent, le bureau de l’OIT en Afrique doit faire preuve d’un haut niveau de performance en renforçant une culture de responsabilité, de planification, de collaboration et d’innovation en établissant des politiques, des pratiques et des comportements devant permettre de travailler plus efficacement en tant que seule équipe unie dans l’action ; permettre efficacement les procédures de gestion financière et administrative ; d’assurer une représentation efficace de l’OIT dans les équipes de pays tout en assurant l’alignement du travail de bureau avec l’agenda de l’ONU pour mieux servir nos mandants », a indiqué Fanfan Rwanyindo. Présentant la Coalition mondiale pour la justice sociale, Dana de Courcelles a déclaré que ce cadre d’échange vise à faire en sorte que les dimensions économiques, sociales et environnementales aillent de pair pour un développement durable et inclusif, avec une base fondamentale au sein de l’OIT. « La justice sociale est un stabilisateur, plus que jamais la dignité au travail, l’accès aux services essentiels, la lutte contre les inégalités doivent être notre thermomètre commun ; elle contribue au meilleur fonctionnement des sociétés et des économies », a-t-elle résumé, insistant sur la nécessité d’élever le débat politique au niveau national et régional. Le chef du gouvernement, Anatole Collinet Makosso, s’est félicité des efforts déployés par le bureau Afrique de l’OIT pour promouvoir le travail décent, renforcer les capacités des travailleurs africains et favoriser le développement économique inclusif et durable sur le continent, malgré les défis auxquels l’Afrique est confrontée. Selon lui, la coopération entre le Congo et l’OIT a atteint un niveau remarquable ces dernières années. « Elle se porte bien, tel en témoignent la précieuse contribution de l’OIT à la révision du code du travail du Congo ; la conduite de l’enquête de transition vers la vie active ; la mise en place du projet d’accompagnement et de renforcement des capacités pour améliorer la définition, la mise en œuvre, le suivi et l’évaluation des politiques emploi-formations des jeunes en République du Congo ; la formation des agents et cadres du ministère en charge du travail et celui de l’emploi ainsi que la formation des partenaires sociaux. Ainsi que l’appui inestimable de l’OIT dans l’élaboration de la feuille de route de l’Alliance 8.7 du Congo ; la signature et la mise en œuvre du programme de la promotion du travail décent 2023-2026 entre le Congo et l’OIT », a-t-il rappelé, appelant les participants à donner le meilleur d’eux-mêmes.
Parfait Wilfried Douniama Légendes et crédits photo :1- Les membres du gouvernement posant avec les délégations/ Adiac
2- Une vue des participants/Adiac
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