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Croire en la paix

Samedi 5 Octobre 2024 - 18:16

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Les tensions qui secouent le Proche-Orient depuis l'incursion meurtrière du Hamas en Israël, le 7 octobre dernier, et la réplique longue et musclée de l'Etat hébreu ne sont pas sur le point de s'arrêter. Au contraire, les parties au conflit sont à ce point déterminées à en repousser les limites que les doutes sur l'embrasement de la région ne relèvent plus du rêve. Ils sont une réalité patente.

Les déclarations entendues récemment à New York, aux Etats-Unis, dans le cadre de l'Assemblée générale des Nations unies, ont encore montré combien chaque jour qui passe éloigne pour toutes les crises en cours (Afrique, Europe de l’est, Proche-Orient), la perspective d'une solution négociée. Parallèlement, les belligérants ont beau célébrer des bouts de victoire engrangées sur le champ de bataille, l'effort de guerre peut être le pire des obstacles à franchir pour les Etats concernés.  

Bien sûr, en fonction de ses intérêts, chaque camp justifie son engagement et ne veut pas entendre raison. Mais c’est bien pour cela qu'il est important de trouver des facilitateurs susceptibles d'infléchir les positions des uns et des autres en leur offrant l’opportunité de dialoguer même par personne interposée. Aujourd'hui, toutes les initiatives de paix présentées par les pays ou organisations tiers (Chine, Inde, Turquie, Union africaine) notamment sur la guerre russo-iranienne, ne sont pas suivies d’effet.

Quant à ce qui est du conflit entre Israël et Gaza, tel un feu de brousse déclenché en période de grande sécheresse, ses flammes s'étendent désormais plus loin sur le Liban, l'Iran, la Syrie et bien malin qui en circonscrira les contours. D'autant plus que les faiseurs de paix ont déserté les enceintes diplomatiques. La logique guerrière ayant le vent en poupe, ceux qui invoquent l’apaisement exposent leur notoriété et leurs vies, tandis que les dégâts collatéraux de ces nombreuses guerres sur la vie des citoyens dans les régions tourmentées sont indicibles.

Au fond, à côté des communiqués triomphants et de la détermination des rivaux à poursuivre les hostilités, une chose est certaine : à la fin des fins, on en sortira tous affaiblis. Les perdants désignés sans doute un peu plus mais les vainqueurs putatifs aussi. Parce que réparer les séquelles de guerre prend énormément du temps. C’est là le côté par lequel, honnêtement, nul ne peut prétendre gagner la guerre s'il n'est pas en mesure, ensuite, de créer les conditions d'une paix durable avec son ennemi d'hier et avec ses affidés de l'intérieur. 

Pourtant la paix il la faut pour Israël, pour la Palestine, l'Ukraine, la Russie et pour toutes les zones grises du continent africain. Ici et toujours, nous ne cesserons d’appeler à plus d’humanité dans les relations internationales, et plus de responsabilités pour les hommes et les femmes que la force des choses et le Très Haut a placés à la tête des Etats, des organisations communes, et des entités dont la voix porte encore. Tous ont l’obligation de se regarder dans le miroir et se rendre à l’évidence que des opportunités de retour à la concertation existent et qu’il faut les exploiter à fond.

Gankama N'Siah

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