Union africaine : les dirigeants africains appellent à un rôle accru de l’agriculture

Mercredi 2 Juillet 2014 - 15:02

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En sommet à Malabo, en Guinée Équatoriale, du 26 au 27 juin, les chefs d’État et de gouvernement profitent de l’occasion pour rendre hommage à l’initiative Africa50 de la Banque africaine de développement (BAD).

Le président de l’Union africaine, le président mauritanien, Mohamed Ould Adel Aziz a, à cette occasion, salué la création du Fonds Africa 50 de la BAD, tout y voyant un nouveau vecteur, innovant et crédible, à même de concrétiser l’idée et les objectifs de la Vision 2063 pour l’Afrique.

« La Banque a mis en place le cadre approprié pour mettre en œuvre la plupart des engagements de l’Union africaine en faveur d’une croissance accélérée de l’agriculture africaine et de ses objectifs de transformation 2025 », a déclaré le vice-président de la BAD en charge de l’agriculture, de l’eau, du développement humain, de la gouvernance et des ressources naturelles, Aly Abou- Sabaa qui estime que la transformation de l’Afrique grâce à l’amélioration de l’agriculture est au cœur de la stratégie décennale de la BAD pour 2013-2022.

Par ailleurs, pour transformer l’agriculture africaine pour une prospérité partagée et des moyens d’existence améliorés, Aly Abou- Sabaa, dans un communiqué, a esquissé une série de neuf recommandations en vue d’assurer la transformation à long terme de l’agriculture africaine pour une prospérité partagée et l’amélioration des revenus des agriculteurs. Il s’agit de considérer l'agriculture comme un business, et non plus comme une activité de développement, de la nécessité de stimuler la recherche et les technologies agricoles; de poursuivre les investissements dans les infrastructures agricoles, y compris la transformation des produits agricoles, et la nécessité d’instaurer une approche de chaîne de valeur; d’engager impérativement des réformes pour accompagner l'accès aux marchés agricoles et les activités de transformation; et de porter une plus grande attention dans la sélection des sites de transformation des produits agricoles afin de rapprocher les fermes de l'industrie. Aussi  faut-il investir dans les femmes puisque celles-ci représentent la majorité des agriculteurs africains; répondre à l'impact du changement climatique sur l'agriculture; améliorer d’urgence la productivité dans l'agriculture et l'agro-industrie pour attirer plus de jeunes; ainsi que la nécessité de pérenniser la pêche et une aquaculture durables pour assurer une plus grande sécurité alimentaire et une meilleure nutrition.

Dans sa nouvelle stratégie 2015-2019 qui s’inscrit dans la droite ligne de sa stratégie décennale 2013-2022, souligne ce communiqué, la BAD soutiendra les technologies innovantes, à même d’aider au développement des chaînes de valeur dans le secteur et au commerce agricole. Elle favorisera également les échanges de produits agricoles et améliorera l’accès au financement pour les PME du secteur. Aussi accordera-t-elle une plus grande attention à l’intégration de la promotion des femmes dans ses opérations. Son engagement à travers la nouvelle alliance pour la sécurité alimentaire et la nutrition lui permettra d’atteindre une croissance agricole inclusive et extraire 50 millions d’Africains de la pauvreté au cours des dix prochaines années. La BAD jouera un rôle dans l’augmentation des flux de capitaux en faveur du financement de l’agriculture soit par des financements qui lui seront propres, soit en nouant des partenariats stratégiques.

 

Gypsie Oïssa Tambwe