Justice : un collectif d’ONG attaque Vincent BolloréVendredi 21 Mars 2025 - 10:45 Le collectif Restitution Afrique, composé de onze organisations non gouvernementales (ONG), a porté plainte contre l’homme d’affaires français, Vincent Bolloré, devant le Parquet national financier (PNF) de Paris pour les chefs présumés de « recel » et de « blanchiment d'argent », dans le cadre de ses activités logistiques en Afrique et plus particulièrement la gestion des ports. Le collectif Restitution pour l'Afrique se compose de onze ONG présentes dans six pays du continent (Togo, Guinée, Cameroun, Ghana, Côte d'Ivoire, République démocratique du Congo). En amont des accusations contre le groupe Bolloré, les « liens étroits et assumés avec les élites politiques et économiques locales » du Ghana, du Cameroun, de la Côte d’Ivoire, du Togo et de la Guinée, qu’il aurait entretenus pour obtenir des faveurs et s’enrichir. Fer de lance dans les champs médiatique et politique français, le patron de Vivendi est attaqué dans la source de sa fortune par la justice. Ces ONG réclament « la restitution de fonds issus d’activités illicites commises par Bolloré SE, Vincent Bolloré et Cyrille Bolloré ». Le collectif accuse l’homme d’affaires de corruption, de maltraitance et d’activités illicites en Afrique centrale et en Afrique de l’Ouest. L’objectif visé serait le remboursement de l’argent acquis dans la région à la population locale, grâce à un mécanisme de « biens mal acquis inversés ». Un procédé qui serait rendu possible par la loi de programmation relative au développement solidaire et à la lutte contre les inégalités mondiales qui date de 2021. La promulgation de cette dernière a permis la création d’un dispositif de « restitution transparente des biens mal acquis aux populations des pays d’origine des fonds ». « Dans cette région (Togo, Guinée, Ghana, Cameroun et Côte d’Ivoire), Bolloré Africa Logistics (filiale de Bolloré SE) a obtenu la concession d’une quinzaine de ports stratégiques », indique franceinfo, qui aurait eu accès à la plainte. Les stratégies d’influence « délibérées » sont ainsi pointées du doigt par Restitution Afrique. La version de Vincent Bolloré est vivement souhaitée. Le groupe a revendu sa filiale africaine en 2022 pour plusieurs milliards d'euros. Ce que les plaignants qualifient de « biens mal acquis inversés ». Leur objectif est de faire appliquer la convention de Mérida intégrée dans la loi française en 2021. Il s'agit d'un mécanisme qui prévoit la réallocation des fonds issus de la corruption à la population lésée. Noël Ndong Notification:Non |