Fraude : près de 5 000 agents fictifs détectés dans la fonction publiqueSamedi 24 Août 2013 - 13:30 Nonobstant les milliers de fictifs déjà découverts il y a quelques années dans la fonction publique, le gouvernement vient à nouveau de dénicher 4 909 fonctionnaires imaginaires qui émargent encore au budget de l’État. Cette fraude cause un manque à gagner à l’État de près de 8 milliards FCFA Le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, Florent Ntsiba, l’a annoncé aux responsables de la Majorité présidentielle (MP), le 23 juillet à Brazzaville, à l’occasion d’une rencontre spéciale, organisée pour faire le point des négociations globales amorcées dans le cadre du dialogue social. En effet, évaluant le niveau des négociations, Florent Ntsiba, en tant que président du comité national du dialogue social, a fait savoir à la MP que 4 909 fonctionnaires fictifs émargeaient encore de manière frauduleuse au budget de l’État. Cette fraude massive, a poursuivi le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, coûte à l’État une perte énorme évaluée près de 8 milliards FCFA. Au sujet des négociations globales entamées il y a quatre mois, le président du comité national du dialogue social a fait savoir que tout allait pour le mieux, de façon à trouver un compromis définitif. Il a saisi en outre l’occasion pour édifier les responsables de cette organisation politique de la droite sur le relèvement du point d’indice de l’ensemble des agents de l’État à 300, point de discorde entre le gouvernement et les partenaires sociaux. Le relèvement du point d’indice s’échelonnera de façon progressive jusqu’à atteindre 300 en janvier 2017, tel que le président de la République a annoncé le 12 août lors de son message sur l’état de la nation. Concernant la situation des enseignants, principaux revendicateurs, il a révèle qu’environ 4 000 textes d’enseignants avaient été harmonisés. Au cours de cette même rencontre, les deux parties ont évoqué la question sur le recensement administratif spécial. Il ressort du compte-rendu fait par Michel Nkakala que l’opération lancée le 3 août se déroule sans heurts, en dépit que quelques difficultés d’ordre technique sur le terrain. Et le gouvernement tient à ce qu’elle donne les résultats escomptés pour enfin élaborer un fichier électoral fiable et consensuel. Le dernier point évoqué lors de cette rencontre a été celui relatif au manque d’application des mesures prises le chef de l’État concernant la gratuité des pièces d’état civil. Sur ce volet, André Obami Itou a introduit le sujet, s’est dit indigné et consterné du fait que ces mesures pourtant salvatrices en faveur des populations étaient toujours foulées aux pieds par quelques fonctionnaires corrompus. Le président par intérim de la MP, Pierre Ngolo, qui a présidé la séance, a souhaité que la MP et le gouvernement se retrouvent à nouveau dans les prochains jours pour prendre les mesures qui s’imposent à ce propos. Firmin Oyé |