Procès du 4-Mars : la phase des plaidoiries commence demainMardi 27 Août 2013 - 17:00 Après l'audition des témoins, les scellés ont été présentés à la Cour le 27 août, avant le début des plaidoiries le 28 août Cette étape cruciale permettra aux avocats de défendre les intérêts de leurs clients et de tenter de prouver leur innocence. Après trois semaines d’audition, tant des témoins que des accusés, la nature et l’origine de l’incendie du dépôt de munitions reste un mystère, même si certains accusés, spécialistes en armement, ont écarté l’hypothèse d’un incendie accidentel. Les résultats, tant attendus, de la commission d’enquête de la tragédie du 4 mars 2012 n’ont pas encore été soumis à l’appréciation de la Cour. « La responsabilité incombe aux responsables de l’Établissement central de rechanges, de réparation et des réserves en armement et munitions. Nous avions pour mission de construire de nouveaux arsenaux, car la zone militaire de Mpila devenait un danger », a déclaré le chef d’état-major général au moment des faits, Charles-Richard Mondjo. La Cour approuvera, au cours de cette phase, les dépositions des accusés, partant des inculpations pour atteinte à la sureté de l’État, détention illégale d’armes de guerre, détournement de deniers publics, possession de faux billets et atteinte à l’intégrité corporelle. Malgré ces accusations, la vérité sur l’origine de l’incendie est loin d’être connue, et jusqu’à lors aucune révélation sur les commanditaires de cet acte n'a été faite. Pour l’instant, plusieurs versions ont été données, et la Cour appréciera le moment venu les déclarations faites devant elle. Ce procès a connu plus d’une quarantaine de témoins, y compris les autorités congolaises telles que Jean-Dominique Okemba, secrétaire général du Conseil national de sécurité ; Jean-Jacques Bouya, ministre délégué à la direction générale aux Grands Travaux ; Albert Ngondo, directeur général du Trésor public ; Raymond-Zéphirin Mboulou, ministre de l’Intérieur ; Gilbert Bokemba, chef d’état-major de l’armée de terre ; ainsi que les autorités des forces de l’ordre occupant des fonctions importantes au moment des faits : Charles-Richard Mondjo, chef d’état-major général des forces armées congolaises (FAC) ; Gilbert Mokoki, commandant de la gendarmerie nationale ; Norbert Dabira, inspecteur général des FAC ; et enfin, Michel Ngakala, haut-commissaire à la réinsertion des ex-combattants. Notons que tous les témoins ne sont pas passés à la barre, comme prévu dans la liste des témoins. Après plus d’une année de vie carcérale, les accusés seront-ils acquittés pour la plupart ? Nous en saurons plus dans les prochains jours. Josiane Mambou-Loukoula Légendes et crédits photo :Photo 1 : La présentation des scellés. (© DR)
Photo 2 : La salle d'audience. (© DR) |