Débat sur la Constitution : les hautes autorités interpellées par la jeunesse congolaiseJeudi 19 Février 2015 - 18:30 Le Réseau des leaders et des associations des universitaires du Congo (Relauc) présidé par Fréderic Menga, a interpellé, 19 février à Brazzaville, les autorités de la République pour créer un espace de dialogue qui permette de discuter des sujets préoccupants de la nation. L’invite a également été martelée lors d’une table ronde, qui a regroupé plus six associations juvéniles, autour d’un débat sur la jeunesse congolaise, la responsabilité citoyenne, la démocratie, la Constitution, la paix et l'émergence. Pour le Relauc, les états-majors des partis politiques n’ont encore rien compris en excluant les jeunes à la prise de décisions. « On n’a même pas consulté les jeunes dans les partis politiques pour savoir s’ils disaient non ou oui au changement de la Constitution. Nous n'avons qu’un seul message à livrer aux forces vives de la nation et à la communauté internationale ; nous aussi avons le droit de parler puisque nous sommes en démocratie. Que la nation prenne en compte ce que nous réclamons », a déclaré Fréderic Menga. La motivation du Relauc et son positionnement en rapport avec le débat sur la Constitution est de déplorer la manipulation des jeunes sans les associer réellement à la prise des décisions alors qu’ils sont la couche majoritaire de la population congolaise, a expliqué Fréderic Menga qui a insisté en ces termes : « Nous, jeunes, représentons une majorité de la population congolaise. En plus, nous sommes des Africains. Créons donc un espace de dialogue pour discuter franchement. La démocratie nous donne le droit de dire ce que nous pensons. Ceux qui disent oui au changement de la Constitution sont dans leurs droits, tout comme ceux qui disent non. Aussi, nous voulons d’une démocratie qui tienne compte de nos valeurs culturelles ». D'autant plus que la démocratie implique le droit de manifester ses opinions. En conséquence, s’il s’agit de déterminer ce qui va réfréner le pouvoir de la majorité pour permettre la liberté d’expression et d’opinion, en y incluant la liberté de la presse. Dans ce contexte, la question qui revient aux démocrates est d’apprécier le stade à partir duquel une limite doit être apportée à cette liberté d’expression. C’est ainsi que le Relauc est revenu sur la responsabilité juvénile. « Il faut amener les jeunes à intégrer les grandes réflexions liées à l’émergence. Nous ne sommes pas le premier pays à avoir un débat sur la constitution. Les guéguerres, nous n’en avons pas besoin. Les jeunes exigent de meilleures conditions d’études, l’intégration professionnelle, la formation qualifiante, la solution aux problèmes de logement, la bourse même à l’école primaire comme fut le cas au temps de nos pères et grands-pères », a-t-il conclu. Rappelons que le Réseau des leaders et des associations des universitaires du Congo (Relauc) regroupe en son sein plusieurs mouvements associatifs, entre autres : l’Association des jeunes pour la paix, l’environnement, la démocratie et le développement (A.j.p.e.d), le Collectif d’étudiants au secours des étudiants congolais (C.e.s.e.c), la jeunesse associative et managériale, la jeunesse universitaire et estudiantine et la jeunesse désœuvrée et entrepreneuriale. Fortuné Ibara |