Alternance en 2016 : de fortes pressions sur Joseph Kabila

Mercredi 25 Mars 2015 - 16:45

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La question du choix de son éventuel successeur est sur toutes les lèvres à l’approche des enjeux électoraux qui pointent déjà à l’horizon.

Dans les milieux de la coalition au pouvoir, personne ne sait dire avec exactitude ce que prépare l’autorité morale plus que jamais enfermée dans une sorte de mur d’ivoire, ne laissant rien transparaître sur ses vraies intentions. Personne ne sait également annoncer ce qui va advenir au terme des consultations qu’initie actuellement le chef de l’État au sein de sa propre famille politique. Après l’audience accordée à quelques ténors de la majorité suivie de la rencontre avec un éventail plus large des forces politiques de son obédience dans sa ferme à Kingakati, un nouveau rendez-vous est en attente. D’où les spéculations entretenues autour de ces manœuvres politiques prémonitoires, selon une certaine opinion, à un grand évènement. Lequel ? Difficile à dire.

Certaines sources allèguent que Joseph Kabila - donné pour non partant à la présidentielle de 2016 au regard de la Constitution qui limite à deux le mandat présidentiel -  se préparerait finalement à lever un coin de voile sur le choix de son dauphin en perspective de cette échéance. Faux ou vrai ? Rien n’est sûr. En se choisissant d’ores et déjà son dauphin, d’aucuns pensent qu’il pourra ainsi permettre à ce dernier de bénéficier du soutien de sa famille politique. Ce qui pourrait relancer le débat sur l’opportunité de créer ou non une nouvelle plate-forme électorale censée accompagner l’heureux promu autour duquel devront fédérer les différentes forces de la majorité.

Entre-temps, des noms continuent à circuler comme probables successeurs de Joseph Kabila dans les rangs de la majorité. Les plus cités sont Matata Ponyo et Aubin Minaku respectivement Premier ministre et président de l’Assemblée nationale. Après la langue de bois longtemps entretenue, Joseph Kabila est attendu cette fois-ci sur cette épineuse question maintenant que l’heure est venue de consolider l’unité de la majorité en s’accordant sur l’essentiel. En sa qualité d’autorité morale de la majorité, il est astreint à fixer l’opinion au sujet de l’alternance au pouvoir à l’horizon 2016.     

 

  

 

 

 

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

Le président Joseph Kabila