Vieillissement : l’ONU dénonce la maltraitance des personnes âgéesLundi 15 Juin 2015 - 19:07 Le secrétaire général de l’ONU a appelé le 15 juin la communauté internationale à conjuguer des efforts pour trouver des solutions aux crimes odieux commis à l’encontre des personnes âgées. Ban Ki-moon s’est exprimé sur ce sujet à l’occasion de la commémoration le même jour de la Journée mondiale de sensibilisation sur la maltraitance des personnes âgées. « Il est tragique et déplorable que dans le monde d’aujourd’hui, les personnes âgées soient trop souvent négligées ou maltraitées. C’est une réalité douloureuse qui reste encore largement ignorée au sein des sociétés », a dénoncé le chef de l’ONU dans un message. « Pourtant, le vieillissement de la population mondiale rend plus urgentes que jamais la promotion et la défense des droits des personnes âgées, qui devraient représenter plus de 20 % de la population mondiale d’ici à 2050 », a-t-il relevé. L’ONU estime en effet qu’entre 1995 et 2025, le nombre des plus de 60 ans dans le monde devrait au moins doubler et passer de 542 millions à environ 1,2 milliard. L’Organisation estime de 4 à 6% le pourcentage des personnes âgées qui ont connu une forme ou une autre de maltraitance à domicile. La maltraitance des personnes âgées peut entraîner de graves traumatismes physiques et avoir des conséquences psychologiques à long terme. Le secrétaire général a rappelé que c’est parce qu’elle voulait attirer l’attention sur l’injustice dont est victime les personnes âgées que l’Assemblée générale a proclamé le 15 juin Journée mondiale de sensibilisation à la maltraitance des personnes âgées. « Cette commémoration annuelle a permis d’engager un début de débat à l’échelle mondiale sur une question qui était auparavant taboue, et ils sont de plus en plus nombreux aujourd’hui à unir leurs forces pour défendre les droits des personnes âgées à une vie exempte de violences et d’abus », a-t-il déclaré. Ban Ki-moon a en outre souligné que le plus souvent, ce sont les membres de la famille qui sont en cause, qu’il s’agisse de négligences, de sévices psychologiques ou physiques ou d’abus financiers. « D’après les résultats des études qui ont été effectuées, l’âge, le sexe et la dépendance sont des facteurs aggravants en ce qui concerne les risques d’abus, dont les femmes sont les premières victimes », a-t-il précisé. « La maltraitance des personnes âgées, ce crime odieux, survient souvent dans le secret des espaces privés, ce qui rend encore plus nécessaire sa dénonciation publique dans les termes les plus forts. Nous devons faire preuve d’encore davantage de résolution pour régler ce problème dans le cadre des efforts plus larges que nous déployons pour que tous puissent vivre dans la dignité », a affirmé le secrétaire général.
Nestor N'Gampoula Notification:Non |