Débat sur la Constitution : « Un référendum constitutionnel est un mécanisme démocratique légal », déclarent les ex-combattantsJeudi 6 Août 2015 - 17:15 « Lorsque les hommes politiques ne s’accordent pas à l’issue des initiatives favorisant le dialogue, il est de bon aloi que le peuple tranche souverainement en dernier ressort. Cependant, certains hommes politiques refusant de reconnaitre ce pouvoir ultime du peuple, s’opposent encore à l’éventuelle convocation d’un référendum constitutionnel », a déclaré le président de la fédération de Brazzaville de la Dynamique pour la paix, association des ex-combattants Cocoyes et Mambas, Francis Golo Ngampenet le 6 août à Brazzaville. Cette affirmation marque ainsi leur adhésion à la convocation d'un référendum constitutionel. Dans une déclaration rendue publique à cet effet, ces ex-combattants, ont demandé le changement de la loi fondamentale par voie référendaire car, disent-ils, l’abrogation de toute loi est un mécanisme juridique légal. « Un référendum constitutionnel est donc un mécanisme démocratique légal, qui ne saurait être assimilé à un coup d’État constitutionnel comme l’affirment certains hommes politiques. C'est une élection comme toutes les autres qui requiert la décision du peuple. Ce n’est donc pas un passage en force. Nul n’est au-dessus de la volonté du peuple et nul n’est au-dessus de sa décision », a fait savoir le président de la fédération de Brazzaville. Pour ces anciens miliciens, le changement de la Constitution n’empêche pas l’organisation de l’élection présidentielle, ni l’alternance politique, mettant ainsi en garde les acteurs politiques. « Hommes politiques, ne semez donc pas la confusion dans l’esprit du peuple en faisant croire que la réforme des institutions est anti-démocratique et ne favorise pas l’alternance. Un dirigeant politique quel qu’il soit n’a aucun droit d’aliéner le pouvoir du peuple souverain à disposer de lui-même. Ce pouvoir s’exerce toujours, ensemble, par voie référendaire. Alors, vous, dirigeants des partis politiques, cessez de divertir le peuple ; cessez d’inciter le peuple congolais à l’insurrection et à la violence », peut-on lire dans leur déclaration, regrettant que « Chaque fois qu’un certain rapprochement semble s’opérer entre les points de vue divergents, au nom de l’intérêt général, certains hommes politiques s’opposent systématiquement. Or la démocratie ne consiste pas en un refus permanent du dialogue et du compromis. La démocratie n'est pas le fait d'avoir d’infâmes collusions, de coupables compromissions, des viles trahisons. Même si la Constitution actuelle ne prévoit pas le mécanisme de son changement, elle permet cependant au président de la République, en son article 86, de recourir au peuple par voie référendaire ». Au terme de leur communication, les ex Cocoyes et Mambas demandent au président de la République, devant la détermination du peuple à se prononcer sur la réforme des institutions. « Nous, Dynamique pour la paix, association des ex-combattants, vous demandons très respectueusement, de faire recours au peuple souverain au moyen d’un référendum constitutionnel sur la question relative au changement ou non de la constitution du 20 janvier 2002 », concluent-ils sans une autre forme de procès. Josiane Mambou Loukoula Légendes et crédits photo :Les ex-combattants lors de la lecture de leur déclaration Notification:Non |