Diaspora congolaise : William Bongho revient sur le dialogue de Sibiti

Pour la première fois depuis la fin du dialogue national sans exclusive convoqué par le chef de l’État du 13 au 17 juillet à Sibiti, William Bongho s’est employé durant trois heures, ce samedi 8 août, à Paris, devant les membres de SDA, à faire perdurer l’esprit de partage qui a prévalu dans la capitale du département de la Lékoumou. De son intervention en plénière jusqu’aux travaux sur « la gouvernance électorale » et « la réforme des institutions », le président de SDA a insisté sur la qualité des interventions des délégués respectifs du panel présents. « Dans le respect, nous avons échangé avec les autres participants, venus de tout le pays, pour rechercher des compromis permettant l’installation et la confortation des assises du vivre ensemble au Congo ».

En effet, en mettant en exergue l’importance que revêt la diaspora pour ce que doit être sa contribution au développement du Congo à l’instar de ce qu’ont fait les Indiens, les Marocains, les Tunisiens, les Sénégalais et bien d’autres encore, le Président de SDA a plaidé pour son institutionnalisation. Autrement dit, qu’il y ait une reconnaissance de la diaspora qui se traduise par l’inscription dans les textes juridiques comme institution composant l’État. Il va de soi que le « vivre ensemble » inclut naturellement les compatriotes de l’extérieur.

Il a ensuite souligné une autre proposition citoyenne concernant la jeunesse aujourd’hui observatrice et silencieuse, « qui criera son désarroi demain si rien n’est fait pour elle ». Des contributions bien accueillies par les participants et ont été cautionnées dans les conclusions remises au  chef de l’état. Et de poursuivre, « celles-ci, à notre humble avis,  permettront de prendre en compte la convergence des forces de la jeunesse à la dynamique du  développement et de faire le pont pour une meilleure prise en charge des contributions et des doléances des congolais de l’extérieur… c’est un vaste challenge en perspective. L’assise populaire est nécessaire et incontournable pour soutenir l’action à entreprendre pour l’intérêt de la nation. De ce fait, aucune couche de la population ne sera marginalisée hors du champ démocratique ».

C’est dans cet état d’esprit que le Président de SDA a évoqué la mise en place d’une plateforme fédérant plusieurs associations au Congo, sous la houlette de  laquelle SDA participera, en apportant son concours « pour mettre en perspective les attendus du dialogue national de Sibiti », a-t-il confié, dont les décisions définitives relèvent des seules prérogatives du chef de l’État. Car, il ne suffit pas d’embrayer le mouvement, il faut aller chercher l’adhésion populaire qui passe par des rencontres avec les habitants, pour échanger écouter, débattre, prendre en compte les doléances et les objections puis argumenter afin d’exposer toutes les considérations économiques, socio-politiques et culturelles qui se rattachent à cette problématique institutionnelle eu égard au destin du Congo.

« Cette réunion de restitution nous donne beaucoup d’espoir quant à la prise en compte de la représentation des compatriotes vivant loin du pays qui les a vu naître ou dont ils sont originaires », s’est réjoui Paterne Koubaka, secrétaire général de SDA. Et son vice-président Dieudonné Malanda Binda  de renchérir sur la nouvelle dynamique de la diaspora depuis les pays d’accueil pour leur pays d’origine : « Nous sommes nombreux à nous inscrire dans cette disposition du construire ensemble face à l’attrait des perspectives économiques du Congo dans la sécurité et la paix ».