Libye : libération de deux otages italiens

C’est le soulagement en Italie : vingt-quatre heures après l’annonce de la mort de deux premiers otages, le groupe de l’Etat islamique semble avoir libéré les deux derniers Italiens qu’il retenait depuis juillet. Les quatre hommes travaillaient pour une même société de construction, et avaient été enlevés près de Tripoli. « Deux otages italiens ont été libérés aujourd'hui à Sabrata à la suite d'une opération visant plusieurs habitations où se trouvaient des éléments du groupe Etat islamique », a déclaré le maire de Sabrata, Hussein al-Dawadi.

Le ministre Paolo Gentiloni, des Affaires étrangères, a confirmé la libération des deux otages. « Ils se trouvent maintenant sous la protection du Conseil militaire de Sabrata et sont en bonne santé », a-t-il indiqué. Les deux hommes, Gino Pollicardo, 55 ans, et Filippo Calcagno, 65 ans, avaient été enlevés avec leurs deux autres compatriotes, employés de la société de construction "Bonatti" près d'un complexe de la compagnie pétrolière ENI dans la région de Mellitah, à l'ouest de Tripoli.

Le parquet de Rome, qui avait ouvert une enquête pour « enlèvement et séquestration dans le cadre d'une entreprise terroriste », annonce que les deux hommes avaient été séparés il y a déjà quelque temps des deux autres otages. C’est-à-dire Fausto Piano et Salvatore Failla dont la mort a été annoncée jeudi par les services officiels. Les journaux ont avancé l’hypothèse que les deux tués avaient été pris sous le feu croisé de deux milices libyennes rivales.

Sur le plan politique, les choses n’avancent toujours pas. Or l’Italie attend la formation d’un gouvernement d’union nationale – et installé à Tripoli, la capitale – pour se joindre à une éventuelle intervention militaire internationale sur le terrain. Des forces spéciales françaises y seraient déjà en action, celles de l’Italie aussi selon les médias. L'ONU tente en vain depuis des mois de mettre en place un gouvernement d'union capable de faire face à l’extension des djihadistes en Libye.