Bénin : Patrice Talon n’exercera qu’un seul quinquennat

Peu avant, Patrice Talon s’était rendu au palais présidentiel de la Marina à Cotonou, la capitale économique, où il a passé les troupes en revue pour la première fois, après s’être entretenu en privé avec son prédécesseur, Thomas Boni Yayi, qui quitte le pouvoir après deux mandats, conformément à la Constitution. « Je ferai de mon mandat unique une exigence morale en exerçant le pouvoir d'État avec dignité et simplicité. Je m’acquitterai de mes devoirs de président de la République avec humilité, abnégation et sacrifice pour le bien-être de tous », a-t-il déclaré.

« Je m’emploierai à faire de ce mandat un instrument de rupture et de transition devant aboutir à la mise en place des grandes réformes politiques et institutionnelles que nous avons tous appelées de nos vœux », a-t-il poursuivi.

Soutenu par une coalition de 24 candidats du premier tour, il a remporté le second tour de la présidentielle en mars avec 65,37% des voix contre 34,63% pour le Premier ministre sortant et candidat du pouvoir, le banquier d’affaires franco-béninois Lionel Zinsou.

Aucun chef d’État étranger n’a pris part à la cérémonie d’investiture voulue sobre par le nouveau chef d’état. Les États-Unis ont été représentés par la sous-secrétaire d’État aux Affaires africaines et la France par son ambassadeur.

Surnommé « le roi du coton », Patrice Talon a financé les deux campagnes présidentielles de Boni Yayi en 2006 et 2011, avant de devenir son principal ennemi public et d’être accusé d’avoir tenté de l’empoisonner.

Après son exil à Paris pendant plusieurs années, il a pu revenir au Bénin il y a quelques mois, après avoir obtenu la grâce de Thomas Boni Yayi.