Vie des partis : le Front des partis de l’opposition congolaise en voie de disparition

Samedi 16 Novembre 2013 - 14:11

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Le président du Front des partis de l’opposition congolaise (FPOC), Rigobert Ngouolali, a déploré le 16 novembre, au cours d’une conférence de presse organisée à son domicile, l’immobilisme inquiétant qui caractérise depuis près d’une année ce cartel de partis et d'associations politiques

Cette attitude est manifestée, a-t-il dit, par le refus des présidents constituant le collège de prendre part aux différentes rencontres du front, et également par l’appartenance des partis du Front à d’autres organisations politiques parallèles.

Ayant constaté le danger, le président du FPOC avait convoqué le 12 novembre 2012 une rencontre du collège des présidents au siège de l’Union panafricaine pour la démocratie sociale. Au cours de cette réunion, Rigobert Ngouolali a fait comprendre à ses partenaires que leur instrument de lutte politique était au bord de la mort.

Il les avait exhortés à la responsabilité et à la prise de conscience collective. Une année après, alors que son mandat a pris fin il y a une année et quelques mois, la convention qui devait se tenir pour désigner un autre président piétine. « Lorsque j’appelle mes partenaires aux rencontres pour préparer la convention, ils ne se présentent pas. Aujourd’hui, j’ai choisi de sortir de mon mutisme pour mettre sur la place publique la crise interne que connaît le FPOC », a déclaré Rigobert Ngouolali.

Ainsi paralysé, a-t-il ajouté, étouffé, mis sous l’éteignoir, le FPOC sera un de ces quatre matins emporté probablement par un accident vasculaire cérébral dont on pourra, avec des larmes de crocodile, jeter la responsabilité sur le pouvoir en place. « Le FPOC né en 2009, en pleine lumière dans le temple de la démocratie pluraliste qu’est le Palais des congrès, est renvoyé dans les ténèbres, réduit au silence parce que victime d’un complot dont les artisans, maintenant à découvert, usent de désinformation pour justifier l’injustifiable trahison. On serait en droit de se demander à qui profite en définitive cette trahison », s’est interrogé Rigobert Ngouolali.

Abordant le point sur l’incursion de l’armée angolaise à Kimongo le 13 octobre, le conférencier a exhorté les Congolais à développer le patriotisme en barrant la voie à tous les agresseurs de leur pays et en se saisissant du slogan : « Attention, touche pas à mon Congo ! »

Roger Ngombé

Légendes et crédits photo : 

Photo : Rigobert Ngouolali s'adressant aux journalistes. (© DR)