Contrat social : l’économiste Rochar Loukanou dégage l’importance des concepts clésLundi 30 Mai 2016 - 18:15 DanDans le cadre de la mise en œuvre du nouveau contrat social de l’Etat, l’économiste de formation et homme politique, Rochar Loukanou, a expliqué, le 26 mai à Brazzaville, à la presse les concepts comme : la gestion de proximité, l’inclusion sociale et la rupture avec le retard administratif autrefois constaté dans le circuit officiel. Selon l’orateur, la gestion de proximité doit être menée à l’échelle des territoires locaux, avec l’implication de tous les autres acteurs. Pour illustrer cette notion de proximité, il s’est même référé de la bible en commentant que : « La notion de proximité c’est une notion qui remonte de plusieurs millénaires et qui trouve une place de choix dans les grandes religions classiques, notamment le christianisme, pour ne citer que celle-là. Car la nouvelle alliance chrétienne qui s’explique entre autres que par le passage de l’ancien au nouveau testament a pris tout son sens dans la proximité, dans cette perception où Dieu a eu besoin de s’incarner dans le Christ pour être plus proche des aspirations des croyants, ce qui lui a valu d’ailleurs le nom Emmanuel qui signifie, Dieu parmi les hommes ». Cependant, il souligne que parmi les attentes de la population congolaise, la plus pertinente est la bonne gouvernance qui, est la conception des dispositifs cohérents avec les objectifs choisis dans le cadre du projet de société du Chef de l’Etat, la marche vers le développement. Dans l’optique du développement et de la bonne gouvernance, il suggère donc de rendre plus intelligible, plus compréhensible l’action de l’Etat c’est-à-dire des gouvernants et des gouvernés. Il a également réexpliqué la nécessité d’un rapprochement du nouveau contrat social entre le chef de l’Etat et la population qui, d’ailleurs incarne la jeunesse, responsable pour sa bonne marche. « C’est un mixage générationnel dans la constitution de l’équipe gouvernementale et surtout l’accent porté sur la femme congolaise comme prévu par les textes de la nouvelle République. Et je dirais aux jeunes, que la canalisation des énergies juvéniles autour de la vision du chef de l’Etat est d’une importance majeure. Au lieu de gaspiller nos énergies en combat stérile en étant sceptiques à toutes avancées, il faut s’armer de patience et travailler tous ensemble, la nouvelle République a besoin de tous. Aux acteurs politiques, nous dirons que ce nouveau départ met l’accent sur la méritocratie, d’où nous devons montrer l’exemple d’un Congo où la finalité n’est pas de survivre, mais de vivre ensemble », a-t-il commenté. Le conférencier pense qu’en rapport avec la bonne gouvernance, le Congo en voie d’industrialisation se doit de porter une attention particulière sur la promotion du secteur primaire, notamment l’agriculture, l’élevage, la pêche… ce qui engendrera une diversité économique conséquente, tout en s’appuyant particulièrement sur l’élargissement du réseau routier à présent effectif, qui est un facteur indispensable pour la bonne circulation des produits destinés à la transformation et la consommation. En rapport avec le terme « rupture » prononcé par le président de la République lors de son discours d’investiture est une : « invite aux nouvelles manières de faire dans cette nouvelle République afin que nos actions respectives rehaussent le Congo. Il faudrait un changement d’attitudes majeures », reprécise l’orateur. Toutefois, il affirme que bien évidemment, les procédures administratives ne doivent pas être un frein ou obstacle pour le projet et les objectifs poursuivis, d’où il faut un réel suivi des actions entreprises. Les objectifs de la nouvelle République doivent s’attaquer aux trois éléments interconnectés du développement durable, à savoir la croissance économique, l’inclusion sociale et la durabilité environnementale. « Au Congo, les efforts pour la réalisation de ces objectifs doivent être alignés sur la vision d’un pays intégré, pacifique et prospère, une vision qui appelle également, à réaliser une prospérité sur la base d’un développement axé sur la personne humaine. D’où il faut donc accentuer nos énergies sur l’intégration socio professionnelle des jeunes, ce qui aura un impact sur les revenus de tous et donc sur l’amélioration des conditions de vie », propose Rochar Loukanou. E
Fortuné Ibara Légendes et crédits photo :L’économiste et homme politique, Rochar Loukanou Notification:Non |