Unesco : Vanessa Agnagna et Emma Mnaya-Buzy, deux artistes peintres de talent

Parmi les artistes qui présentaient leurs créations, la Congolaise Vanessa Agnagna et la tanzanienne Emma Mnaya-Buzy. Du 23 au 27 mai, le public venu nombreux a apprécié leurs œuvres présentées sur les panneaux de circonstance. Les deux créatrices ont été là tout le long de la semaine et n'ont pas manqué d'échanger avec les visiteurs pour expliquer leurs démarches artistiques.

Venues à la peinture par passion, les deux artistes ont en commun le mélange des cultures forgé par les voyages de leur enfance en compagnie de leurs parents respectifs. Le père d’Emma était diplomate. Celui de Vanessa, fonctionnaire international.

Emma se souvient encore des débuts de sa scolarisation à l’âge de 5 ans, d’abord au Canada, puis en Egypte. Pressentie aux arts, elle effectuera par la suite des études de BTS en Ukraine pour sa spécialisation sur le traitement des tissus. Le cursus scolaire, universitaire et de formation professionnelle continuera au Brésil, à Sao Paulo la ville proche de vestiges reçus de l’Afrique.

 « J’ai en moi une sorte de marmite dans laquelle je mixe toutes les influences culturelles de mon enfance jusqu’à ce jour… », confie l’artiste dont l’inspiration oscille entre la savane tanzanienne et les contrées de l’occident. Résultat ? Un échantillon  de son merveilleux travail vu au siège de l’Unesco : tableaux en lino transposé sur acrylique et sculptures travaillées sur des matériaux de récupération tels le bois, l’argile, etc.

Vanessa Agnagna est partie d’un concours de dessin remporté au Collège. Après s’en suivront des voyages en Afrique de l’Est avec ses parents. Le déclic viendra de son apprentissage à la célèbre Ecole de peinture de Poto- Poto aux influences diverses des grands maîtres de Rémy Mongo Etsion, Sylvestre Mouandza, Michel Hengo, Guy Léon Fylla, Joseph Dimi, Marcel Gotene, Emile Mokoko, Jacques Zigoma, David Makoumbou, Adam Rolian Opou ou Michel Miangounina. Contre l’avis de ses parents, elle optera pour la peinture et en fera son métier.

Pour sa deuxième exposition à l’Unesco, la justesse de son pinceau a transporté les visiteurs vers les scènes de vie courante des femmes du Bassin du Congo. Ses œuvres ont exprimé la touche de l’expérience acquise auprès de l’Ecole de peinture de Poto- Poto facilement reconnaissable en Afrique centrale. « Je garantis à la fois le mélange de la créativité ancestrale avec les lignes du style "mickés", le tout associé à ma libre inspiration … », confie Vanessa Agnagna.

A la veille de la fête des mères, les deux femmes ont su exprimer par leurs œuvres le thème de la Semaine africaine 2016, « la femme africaine face aux défis climatiques ». Mieux encore, elles ont honoré toutes les mamans artistes.