Les Africains sont demandeurs de démocratie, estime Cécile Kyenge

Jeudi 8 Septembre 2016 - 15:10

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À Strasbourg, la députée italienne d’origine congolaise a soutenu que lutter pour les droits de l’Homme c’est aussi lutter contre le terrorisme dans le monde.

C’est au Parlement européen à Strasbourg, en France, que se sont ouverts mercredi les travaux d’une conférence destinée à faire l’état des droits de l’Homme en Afrique subsaharienne. Ancienne ministre italienne de l’Intégration, Cécile Kyenge Kashetu y a pris la parole pour souligner qu’appuyer le respect des droits de l’Homme dans le monde peut avoir pour effet de contrer le terrorisme planétaire. Œuvrer pour garantir des droits à tous est une entreprise qui peut avoir des effets vertueux pour tous.

« Notre engagement est grand », a-t-elle dit. « Nous œuvrons pour une Afrique plus forte, une Union européenne plus forte et un monde meilleur », a affirmé celle qui siège désormais comme députée au Parlement de l’Europe. Pour elle, il ne s’agit pas d’un combat de convenance ni imposé, mais d’une démarche à long terme impliquant les peuples. C’est ce postulat qui explique le succès de la Semaine de l’Afrique organisée en avril dernier à Bruxelles, a-t-elle indiqué.

Et c’est dans cette vision que repose aussi l’ensemble de la démarche du groupe parlementaire de gauche (S&D = Sinistra e democrazia, gauche et démocratie) à l’Union européenne. « Cela a conduit le Parlement européen aux récentes condamnations des violations des droits en République démocratique du Congo, à Djibouti, au Nigéria, en Gambie, au Burundi et dans d’autres pays africains », a affirmé l’eurodéputée italo-congolaise.

Pour elle, aucun doute n’est permis : « le peuple africain en personne appelle des institutions démocratiques ; qui exige des débats libres et qui invoque l’alternance au pouvoir ». Devant ses pairs, elle a plaidé pour que soit « garantie » aux oppositions africaines «la possibilité de proposer et d’élaborer leurs propres programmes politiques en toute autonomie et en toute sérénité ».

Pour sa part le président du groupe parlementaire des élus de gauche au Parlement européen, Gianni Pittella qui a à son actif des dizaines de missions d’enquête en Afrique et notamment en République démocratique du Congo, a affirmé que « l’Afrique est une priorité pour les S&D ». Et les droits de l’Homme « doivent se placer au centre de la politique étrangère de l’Union européenne ».

Lucien Mpama

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