L’Afrique subsaharienne pénalisée par la fuite des cerveaux

Mercredi 5 Octobre 2016 - 13:30

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Face au nombre de travailleurs quittant l’Afrique subsaharienne, ce qui constitue une véritable « fuite des cerveaux » et pénalise le développement du continent. Inquiet, le Fonds monétaire international (FMI) vient de tirer la sonnette d’alarme, dans son dernier rapport sur les prévisions mondiales.

Selon l’institution internationale, le chiffre des migrants à destination des pays les plus riches pourrait passer de 7 millions à 34 millions en 2050, notamment en Afrique subsaharienne. Un boom migratoire largement nourri par la rapide croissance de la population active des pays africains, explique le FMI. Ajoutant que « l’immigrant de jeunes travailleurs qualifiés fait peser un lourd tribut à une région au capital humain déjà rare », citant l’exemple des « docteurs et infirmières du Malawi et du Zimbabwe » et son poids sur le plan « purement économique mais aussi social ». Les grands bénéficiaires de cette diaspora subsaharienne sont la France, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis.

Le rapport note cependant quelques faits positifs. Par exemple, le retour de travailleurs qualifiés dans leur pays natal après quelques années à l’étranger, apportant ainsi « de nouvelles compétences et expériences ». Puis le rapport évoque le poids de l’aide financière des diasporas africaines à leurs proches, qu’il considère comme une source importante de devises et de soutien à la consommation locale, évaluée à un quart du Pib dans un pays comme le Liberia.

Il souligne en même temps un frein de la croissance en 2016 (1,4% en prévision contre 3,4% en 2015 et 2,9% en 2017),  dans des principales économies du continent, en raison de la baisse des prix des matières premières. Le FMI cite par exemple le recul de 1,7% du Pib au Nigeria, en raison de la baisse de la production de pétrole, et un retour de la croissance en Afrique du Sud (0,1% de croissance en 2016 puis 0,8% en 2017), et l’Angola (1,5% en 2016, après 3% en 2015).

Par ailleurs, d’autres pays africains, c’est le cas de la Côte d’ Ivoire, de l’Ethiopie, du Kenya ou du Sénégal, dont la richesse repose moins sur les matières premières, profitent du développement de leur classe moyenne et de la hausse des investissements et devaient afficher en 2016 des taux de croissance supérieur à 5%,  indique le FMI.

Noël Ndong

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