Recherche scientifique : le Congo veut certifier la filière Moringa

Samedi 27 Octobre 2018 - 16:26

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Le développement de la plante dans le pays a fait l'objet d'un protocole d’accord signé le 26 octobre, à Brazzaville, entre l’Institut national de recherche forestière (IRF) et le Groupement d’intérêt économique (GIE) Ohada, en présence du ministre de tutelle, Martin Parfait Aimé Coussoud-Mavoungou.

Fixant les termes de collaboration scientifique et technique entre les deux parties, l'accord de partenariat concerne les sept instituts opérationnels du ministère de la Recherche scientifique et de l'innovation technologique. Il s’agit notamment de l’Agence nationale de valorisation de la recherche, l’Institut national de recherche en sciences exactes et naturelles, le Centre de recherche et d’études en sciences sociales et humaines, l’Institut national de recherche agronomique et bien entendu l’IRF.

Le but étant de développer la filière Moringa oleifera Lam (Moringaceae) au Congo à travers des appuis, des échanges et accompagnements dans divers axes, parmi lesquels l’état des lieux de la plante ; la création et l’animation d’un centre incubateur de projets ; la production et les analyses ; la transformation ; la commercialisation, la formation et l’encadrement des producteurs, transformateurs et promoteurs.

Selon le directeur de l’IRF, Victor Kimpouni, qui a signé l’accord et vanté les qualités du Moringa, ce protocole vient régler les problèmes inhérents à la vie de la population congolaise. « Le Moringa est une plante introduite au Congo, dotée de vertus médicinales et alimentaires très importantes. Derrière ces éléments, nous avons la chaîne de valeur cosmétique comme les produits de beauté qui sont faits sur la base de cette plante. Nous voulons qu’à compter de ce jour, les ONG, la recherche se mettent ensemble pour donner une plus-value à cette plante », a-t-il fait savoir, soulignant la nécessité pour la population de s’approprier des techniques à mettre en place.

Un grand jour pour le GIE

Pour la présidente du conseil d’administration du GIE "Chaîne de valeur Moringa", Marguerite Homb, cet accord augure des lendemains meilleurs pour cette ONG qui ne travaillera plus seule et de façon isolée. « Jusqu’ici, nous produisons et valorisons le Moringa, mais il n’y a pas de contrôle de qualité (...) C’est aujourd’hui le grand jour où la recherche scientifique va travailler avec nous pour aller faire le contrôle de qualité, les normes de production. Par exemple, la certification des semences, nous ne l’avions pas, nous avons du tout venant, on vous fournit des semences sans les certifier », a expliqué celle qui fait la promotion de cette plante depuis des décennies au Congo.

Elle s’est, par ailleurs, félicitée de ce partenariat qui va leur ouvrir, sans doute, les portes du marché international car il permettra aux produits du GIE d’avoir le label et une certification avec des normes contrôlées. « Désormais, nous aurons la capacité de mettre un produit de qualité sur le marché, cela peut traverser les frontières, surtout que maintenant on parle de l’Agoa où il faut envoyer le produit. Le Moringa est éligible mais c’est un marché exigeant. Sans la recherche, nous ne pouvons pas vendre, nous ne pouvons pas certifier que ce que nous faisons est bon. Aujourd’hui, c’est parti, nous allons le faire », a assuré Marguerite Homb.

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Échange des parapheurs entre Victor Kimpouni et Marguerite Homb ; La photo de famille / Telex

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