Presse congolaise : les résolutions prises aux assises attendues par le gouvernement

Lundi 29 Octobre 2018 - 19:45

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Le ministre de la Communication et des médias, porte-parole du gouvernement,  Thierry Lézin Moungalla, représentant le Premier ministre, chef du gouvernement, a souligné, le 28 octobre, l’impatience de l'exécutif de recevoir les textes, propositions et suggestions issus des rapports des assises de la presse congolaise organisées à Brazzaville sur le thème : « La presse congolaise, vingt-cinq ans après les états généraux, bilan, enjeux et perspectives à l’ère du numérique ».  

Les rapports des travaux portent notamment sur l’existence du cadre juridique, de la régulation et de l’auto-régulation de la communication électronique dans le pays, la garantie de la liberté de la presse, l’injonction des pouvoirs publics ainsi que les politiques dans la régulation des médias, la presse en ligne et bien d’autres.  

Outre ces propositions concrètes et opérationnelles, figurent celles portant sur l’environnement numérique, la pratique du code de déontologie, a expliqué le ministre Thierry Lézin Moungalla, au terme des assises qui ont regroupé plusieurs acteurs du secteur de l’information, experts et partenaires, du 25 au 28 octobre à Brazzaville. 

Toutefois, a-t-il ajouté, ces documents permettront au ministère de la Communication et des médias d’innover dans ce secteur, parce que les textes de gouvernance actuelle, structurant ce domaine, sont pour l’essentiel obsolètes. « J’attends avec impatience les propositions, suggestions transmises au ministère pour faire à la fois de l’architecture institutionnelle, juridique et constitutionnelle du pays. Il s’agit aussi de voir quels sont les éléments qui pourront faire le dépôt effectif des faits relevant du secteur de la communication et des médias », a déclaré le ministre.

Il a demandé aux professionnels des médias de réfléchir à la définition d’une loi permettant d’encadrer la diffusion du domaine numérique, le statut particulier des métiers qui composent le secteur de la communication ainsi que les conditions d’accès et de perfectionnement à ce métier et à de nouveaux métiers. « Le gouvernement et le comité de suivi mis en place, en concertation avec le Conseil supérieur de la liberté de communication, s’attacheront à rendre efficace et pérenne le code de déontologie », a dit Thierry Lézin Moungalla.

En ce qui concerne l’organe de régulation, le porte-parole du gouvernement a invité la structure à faire une régulation, au sens étymologique, en vue d’assurer l’équilibre d’une manière efficiente.

Le président du Conseil supérieur de la liberté de communication, Philippe Mvouo, a salué l’implication du gouvernement avec l’appui de l’Organisation internationale de la francophonie pour ces assises ainsi que pour le partage des expériences des pays. « La presse congolaise doit se refaire si tôt maintenant. L’Afrique de l’est et occidentale sont très avancées dans le domaine de la régulation », a-t-il affirmé, avant d’ajouter : « Les textes juridiques issus de ces assises pourront permettre à l’Afrique centrale de s’organiser pour réguler leurs médias en vue d’atteindre l’efficacité ».

Philippe Mvouo a invité les professionnels des médias à se retrouver pour mettre en place un réseau sous-régional de régulateur des médias.

Au terme des assises, le président de l’Association des journalistes professionnels de Belgique, François Ryckman, a loué le débat enrichissant des travaux, portant sur l’amélioration de la qualité dans l’humanisme pour le système d’information des médias, notamment dans la formation permanente et continue.

Il a, par ailleurs, déploré le manque d’unité des professionnels des médias au Congo, en s’appuyant sur l’expérience de la Belgique qui ne gère qu’une seule association de défense des journalistes dans le domaine de la sécurité, la formation et bien d’autres.   

De son côté, le directeur de la "Radio rurale congolaise", Dieudonné Tsiba, a souligné la nouvelle marche de la presse congolaise. Selon lui, les assises ont été un véritable moment de renaissance professionnelle en lui permettant de côtoyer les textes de celles de 1992.  

Interrogé sur la question de la déception manifestée par le président de la République à l’égard de la presse nationale tant décriée par Philippe Mvouo, Dieudonné Tsiba a indiqué que cette affirmation ne trouve pas son assentiment. « Je pense que si la presse nationale continue à exister, cela explique qu’il y a du bon malgré quelques écueils. Ce qui peut être décrié est ce qui est lié à la diffusion de l’information car tout métier a toujours le bon et le mauvais côté », a-t-il estimé.   

 

Lydie Gisèle Oko

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