Péage de Kintélé: l’eldorado des producteurs et vendeuses de maniocVendredi 28 Décembre 2018 - 12:00 Le lieu, devenu un point stratégique pour les producteurs, attire de plus en plus de la clientèle, compte tenu de son emplacement et rassure tous ceux qui œuvrent dans le domaine. Producteurs et vendeuses de manioc prennent d’assaut, chaque matin, le marché du péage de Kintélé. La denrée provient en grande partie des Plateaux-batéké, notamment des localités de Nkouo, Inoni, Odiba. Les vendeuses, dont la plupart viennent des quartiers de Brazzaville, se ravitaillent auprès des producteurs, à moindre coût, pour aller revendre en détail à la cité aux consommateurs ou approvisionnent les restaurants et les hôtels à des prix divers souvent exagérés, au double ou au triple du prix d’achat. « Ce lieu d’approvisionnement est le meilleur qui puisse exister à la périphérie de la ville. Il offre les prix qui satisfont tout le monde ; sa création facilite la tâche à de nombreuses vendeuses de manioc qui ont des moyens financiers limités pour trouver de quoi aller vendre », a indiquée Solange Awe, une vendeuse de manioc interrogée sur ce lieu. Vendus à des prix défiant toute concurrence dont le montant varie entre 700 et 800 FCFA selon la qualité ou la quantité voulue par les vendeuses qui ne trouvaient pas mieux ailleurs, ces maniocs et tout le commerce qui en découle sont devenus une source de profit à tel point que ces vendeuses voient en ce lieu un eldorado. Contrairement à d’autres points d’approvisionnement qui s’effondrent à cause de la concurrence et du prix élevé, d’après les témoignages de ces femmes, les prix proposés ici le sont au grand bonheur de tous. Cette politique de petits prix conduit ces milliers de femmes à changer leurs habitudes, leur parcours de ravitaillement en jetant leur dévolu sur ce lieu pour s’approvisionner. Quant aux producteurs, ils se la coulent douce. Le lieu est porteur d’opportunités et s’accroît du jour au jour. Ces producteurs et ces vendeuses de manioc se frottent les mains. Pour eux, un partenariat gagnant-gagnant qui fructifie l’offre et la demande. « Du point de vue du revenu, nous parvenons à faire de bonne recettes. Ce lieu est propice et nous permet d’écouler rapidement nos marchandises, au lieu d’aller à la cité où la concurrence est plus rude. Ici, tous les matins, plusieurs vendeuses de manioc viennent pour s’approvisionner », a fait savoir Jeanne Atshi, productrice de manioc. Ce commerce s’inscrit si heureusement dans le cadre de l’entrepreneuriat féminin, dans la lutte contre la pauvreté, le chômage dont les femmes sont les principales victimes. Ces vendeuses, dont certaines sont issues des milieux et des foyers défavorisés, voient en ce commerce une opportunité de gagner leur vie.
Cisse Dimi Légendes et crédits photo :Photos: Des vendeuses en attente Notification:Non |