Congo-Angola : la localité de Pangui est congolaise

Cette réunion a été motivée par les incidents qui se sont déroulés récemment dans la localité de Pangui et qui étaient nés de l’incertitude de la démarcation de la frontière commune Congo-Angola, à la hauteur du village congolais, Pangui et du village angolais, Miconje. Suite à ces incidents, les deux gouvernements avaient convenu de convoquer une rencontre bilatérale entre les experts des deux pays aux fins de restituer les faits. Cette réunion, qui avait eu lieu du 26 au 28 février, à Pointe-Noire, avait recommandé la tenue de la rencontre conjointe des ministres du Congo et de l’Angola, en vue de mettre en place une commission technique  mixte chargée de gérer de manière consensuelle la frontière commune dans cette partie du pays.

À l’issue de la réunion du 15 mars, les ministres ont recommandé aux agents de police assurant la sécurité à la frontière de l’Angola, ainsi qu'à la force publique congolaise, de continuer à garantir la sécurité de la frontière dans un esprit de collaboration et de discipline. Ils ont, par ailleurs, procédé à la levée des mesures restreignant la libre circulation des personnes et des biens à la frontière commune Pangui-Miconje, avant de procéder à la signature du protocole d’accord portant création de la commission technique mixte d’experts en matière de frontières. De même, ils ont recommandé la création des conditions techniques et logistiques pour son fonctionnement.

En outre, les ministres ont recommandé la tenue, dans les plus brefs délais, de la 7^e session de la grande Commission mixte Angola/Congo, prévue à Brazzaville. La date est à convenir par voie diplomatique.

S’agissant des allocutions prononcées à l’ouverture des travaux, le ministre angolais des Relations extérieures a rappelé que les relations de coopération entre l’Angola et le Congo remontent à loin. Elles sont basées, a-t-il déclaré, sur la lutte pour la libération des peuples africains pour l’indépendance politique et pour l’affirmation économique dans le concert des Nations. Il a également salué la qualité du travail réalisé par les experts des deux États, dans le cadre de la compréhension de l’incident survenu à la frontière commune entre l’Angola et le Congo. Le ministre angolais a réaffirmé les engagements des deux chefs d’État, relatifs à la consolidation et la préservation de la paix, à la politique de bon voisinage, ainsi qu’à la résolution pacifique des différends.

De son côté, le ministre congolais des Affaires étrangères, Basile Ikouebé, s’est réjoui de la tenue de cette rencontre qui a levé les malentendus autour des récents incidents et renforcé le partenariat entre les deux pays, en invitant les gardes-frontières à suivre les mesures de confiance mutuelle pour aboutir, à terme, à la gestion concertée de la frontière commune.

Enfin, notons que les travaux de cette réunion ministérielle se sont déroulés dans un climat de fraternité et de compréhension mutuelle. La délégation congolaise était composée du ministre des Affaires étrangères, Basile Ikouebé, du ministre de l’Intérieur, Raymond Zéphirin Mboulou, et du ministre de la Défense, Charles Richard Mondjo. La partie angolaise était représentée par le ministre des Relations extérieures, Georges Rebelo Pinto Chikoti, et le vice-gouverneur du Cabinda chargé du domaine technique, Otiniel Niemba da Silva.