Commerce : le marché de « La plaine » fermé

Jeudi 31 Janvier 2019 - 15:42

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À quelques pas de l’immeuble de l’Arc, au centre-ville de Brazzaville, le petit marché de fortune, spécialisé dans la vente des fruits et légumes, n’est plus opérationnel.

Les policiers y ont fait irruption le 30 janvier, demandant aux vendeurs de déguerpir. Ceux qui ont opposé une résistance ont vu leurs marchandises fouler au pied. « Des pertes », ont-ils regretté. Selon les sources concordantes, l’ultimatum avait été donné aux commerçants de vider les lieux, le marché étant érigé sur la place publique. Pourtant, les vendeurs ont clamé haut et fort n’avoir pas été avertis au préalable. Une version des faits difficile à croire pour certains témoins interrogés sur place qui ont estimé que ce genre d’opérations est précédé d’un avertissement. Le lendemain de ce déguerpissement, deux policiers sous le hangar montaient la garde pour empêcher les récalcitrants de revenir s’installer furtivement.

En réalité, les marchés de fortune de vente de fruits se sont multipliés au centre-ville, sur l’espace public, depuis un certain temps. Quelques étalages, sous les parasols, souvent alignés le long des grandes avenues pour attirer l’attention des passants n’ayant pas suffisamment du temps de s’attraper des fruits après les heures de service. Ces marchés sont érigés, pour la plupart, dans des zones où opèrent plusieurs entreprises ou encore des zones de grande affluence au cœur de la ville. Au pied de l’immeuble Elbo, au passage à niveau de la gare ferroviaire, pour ne citer que celui-là.

Les pouvoirs publics n’ont pas tort de les déguerpir mais certains commerçants pensent que l'alternative peut être trouvée, notamment des endroits aménagés pour leur permettre de vendre. Des pères de famille qui ne vivent que de ce commerce ne savent plus à quel saint se vouer. En plus, malgré le fait que ces vendeurs occupent illégalement ces espaces publics, les agents de la mairie passent constamment récolter les taxes. Ils donnent ainsi aux commerçants le sentiment de vendre en toute légalité sur la place publique. Ce qui suscite des résistances lorsqu’il faut les déguerpir.

Rominique Makaya

Légendes et crédits photo : 

Le marché de ''La plaine'' après déguerpissement

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