Afrique: les gouvernements préoccupés par l’investissement dans les infrastructuresMardi 26 Mars 2019 - 17:45 Au terme de leur cinquante-deuxième session tenue du 25 au 26 mars à Marrakech, au Maroc, les ministres des Finances ou leurs représentants venus des cinquante-quatre pays du continent ont affiché l’ambition de mobiliser des ressources destinées au financement des infrastructures transfrontalières et celles liées au numérique. « S’agissant du développement des infrastructures, l’Afrique reste à la traîne. Nous reconnaissons qu’il faut mobiliser des ressources accrues pour combler le déficit d’infrastructures et renforcer les capacités techniques requises pour préparer des projets d’infrastructures frontalières se prêtant à un financement bancaire », peut-on lire dans la déclaration sanctionnant leurs travaux organisés avec l’appui de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA).
« La numéralisation est une réalité. Soit nous la prenons à bras-le-corps, soit nous la subissons », a déclaré Zouhair Chorfi, secrétaire général au ministère marocain des Finances. « On retient de cette conférence (des ministres) une démarche et un sens de responsabilité. On a envie d’aller à l’essentiel et de prendre notre destin en main », a-t-il affirmé. Mettre l’homme au cœur de l’action Cependant, les experts sont convaincus qu’avec une croissance de 3,2% en 2019, le continent ne pourrait jamais réaliser les ambitions affichées dans l’agenda 2030 (concernant les Objectifs de développement durable) et celui de 2063 qui coïncidera avec la célébration du centenaire de la création de l’organisation africaine. Au-delà du développement des infrastructures (routières, ferroviaires, portuaires et aéroportuaires) et d’une impulsion à donner à la numérisation, les ministres ont relevé la nécessité de mettre l’homme au cœur de l’action, d’arrimer la jeunesse à la digitalisation et de concrétiser la zone de libre échange. « Il y a très peu de jeunes qui s’adaptent à la digitalisation parce qu’il y a des contraintes au niveau même de l’infrastructure. Il est temps d’intégrer les jeunes dans les enjeux », a dit Giovanie Biha, du secrétariat exécutif de la CEA. Le rôle des médias a été jugé « important et crucial » dans une économie digitalisée. « Il y a des nécessités de disposer des stratégies de communication claires et crédibles », a plaidé Zaouhair Chorfi. Une recommandation a été faite aux gouvernements africains d’injecter au moins 0,15% de leur budget dans la statistique, en vue d’actualiser les données et d’agir en temps réel. La Rédaction Légendes et crédits photo :Une vue des participants à la clôture de la 52ème conférences des ministres des Finances à Marrakech/ DR Notification:Non |