Infrastructures scolaires: délabrement du premier bâtiment de l’école primaire Jean-Félix-TchicayaJeudi 2 Mai 2019 - 18:54 Construite en 1930, la vieille bâtisse est actuellement en très mauvais état et présente un danger pour les élèves de l'établissement. Située en plein centre-ville de Pointe-Noire, non loin de la direction départementale de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation, l’école primaire Jean-Félix-Tchicaya figure parmi les premières infrastructures scolaires publiques du pays. Cette école qui a autrefois conjugué histoire et modernité de par son architecture n’est plus que l’ombre d’elle-même. Son bâtiment initial est tombé en décrépitude et ressemble actuellement à une bicoque abandonnée. Le temps a gravement endommagé ce trésor architectural de près de 90 ans qui, jadis, a fait la fierté de la ville océane. Aujourd’hui, c’est un fragment d’histoire qui pourrait finir en poussière, si seulement cet ancien bâtiment venait à s’effondrer. En effet, c’est depuis un certain temps que cet édifice s'est déglingué et affiche un triste spectacle, avec une moisissure envahissante, des murs fissurés et décrépis ainsi qu’un plafond amoché. La vieille bâtisse est devenue non seulement une verrue dans le paysage de l’école primaire Jean-Félix-Tchicaya mais également un danger pour les élèves qui rodent aux alentours. Interrogé il y a quelques temps sur ce sujet, le directeur de cette école, Roland Matomene-Koubikana, s’est dit inquiet pour les deux cent neuf élèves que compte son établissement. « Nous avons une grande maison en très mauvais état au centre de la cour. Ce bâtiment n’offre aucune garantie sécuritaire. On peut, d’un moment à l’autre, assister à une grande catastrophe. Nous souhaitons qu’il soit détruit parce qu’il est dans un état de délabrement avancé et risque de s’écrouler à tout moment », disait-il. Créée par le père Losange, l’école Jean-Félix-Tchicaya, autrefois appelée Ecole de Losange, n’accueillait que les enfants des expatriés blancs qui étaient censés bénéficier de ses enseignements. Deux ans après l’indépendance du pays et par décret présidentiel, cette école changea de nom et devint l’école Jean-Félix-Tchicaya. Et un Africain fut placé à sa tête. Depuis lors, elle reçoit tous les élèves sans distinction aucune. Aujourd’hui, l’école a changé de configuration, elle compte actuellement six salles de classe pour une seule vague. Malheureusement, son premier bâtiment se dégrade au vu de tous et c’est une partie du patrimoine historique de la ville qui risque de tomber en ruine.
Hugues Prosper Mabonzo Légendes et crédits photo :Le premier bâtiment de l'école primaire Jean-Félix-Tchicaya / Adiac
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