Incivisme : le poste de police avancé d’Ibaliko incendiéLundi 13 Mai 2019 - 13:15 La scène se passe dans la nuit du 10 au 11 mai lorsqu’une frange de la population du quartier Massengo, dans le 9e arrondissement de Brazzaville, Djiri, remontée après la blessure par balle d’un jeune, a laissé éclater sa colère sur le bâtiment privé abritant le service de sécurité.
Prise de colère, la population s’est fait justice elle-même en brûlant les locaux de cette administration de proximité, saccageant un autre bâtiment en construction. Le calme est revenu sur le terrain le lendemain, après le passage des unités d’intervention de la police qui ont interpellé la concubine de « bébé policier » pour avoir hébergé son amant après son forfait. Aux dernières nouvelles, le blessé, bien connu dans le quartier, est admis à l’hôpital militaire. Quant à l’auteur du forfait, « l’homme à la gâchette facile », il serait arrêté par les services de police. Bébé policier est à son deuxième forfait après avoir abattu à brûle-pourpoint un autre jeune au quartier Trois poteaux. Le débat sur les auxiliaires de police relancé Dans une circulaire datant du 7 février 2018, la direction générale de la police demandait aux directeurs centraux et départementaux, ainsi qu'aux commissaires centraux de ne plus faire recours aux auxiliaires de police. « Il m’a été donné de constater que, malgré les mises en garde récurrentes, les personnels auxiliaires de police continuent d' être utilisés dans vos structures respectives. Ceux-ci affichent souvent, dans leurs actes, des comportements qui sont de nature à détériorer les relations entre notre corporation et la population », écrivait le directeur général de la police, le général Jean François Ndengué. Et d’ajouter : « Aussi, je vous enjoins de libérer tous les auxiliaires qui sont sous vos ordres et de mettre définitivement un terme à cette pratique dans un délai de quarante-huit heures », poursuivait la circulaire, précisant que les contrevenants seront exposés à des sanctions disciplinaires. Aujourd’hui, plus d’une année après, certains commissaires de police font toujours recours aux auxiliaires, malgré les bavures observées. « Les auxiliaires de police mettent à mal des personnes interpellées. Surtout au niveau du poste de police incendié où il n’y a pas de geôle, vous passez même des jours menottés et accrochés aux grilles », a dénoncé un jeune qui a déjà passé nuit au poste avancé d’Ibaliko/Trois poteaux. Parfait Wilfried Douniama Légendes et crédits photo :Le poste de police avancé d’Ibaliko incendié ; une vue des pièces parties en fumée Notification:Non |