Commerce : les vendeurs s’exposent aux dangers sur les emprises du CFCO

Mardi 3 Novembre 2020 - 12:45

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Les marchés se multiplient sur les emprises du Chemin de fer Congo-océan (CFCO) dans les localités de l’arrière-pays y compris Brazzaville et Poine-Noire. Les vendeurs s’exposent ainsi aux dangers qui peuvent leur coûter la vie.

A la gare de la communauté urbaine de Loutété, dans le département de la Bouenza, les aliments sont étalés, à même le sol, au pied des wagons de trains stationnés pour attendre les passagers. Aucune barrière de séparation ne met les commerçants à l’abri d’une fausse manœuvre, la distance entre les rails et les étals est moins d’un mètre par endroit.

Les poteaux électriques dont les câbles survolent les hangars constituent un danger de plus alors que les commerçants s’activent à convaincre les clients, dans un tel environnement, comme si de rien n’était. « La gare est l’un des endroits les plus fréquentés et par ceux qui vivent ici à Loutété et par des voyageurs de passage qui veulent acheter tel ou tel aliment. Jusque-là, il n’y a jamais eu d’accident ici, nous sommes habitués dans cet environnement », a expliqué Clémentine Mboussi, une vendeuse dans les emprises du CFCO. 

A Madingou, chef-lieu du département de la Bouenza, la réalité est la même. La gare ferroviaire et ses environs sont devenus un grand centre commercial : des friperies et aliments divers, restaurants, espaces de jeu de divertissement… La zone de manœuvre des trains, à quelques centimètres des rails, est occupée. « Nous sommes vigilantes en dehors du fait que le sifflement de train nous prévient de son arrivée. C’est difficile que nous soyons surpris par un accident », selon Yvonne Mouhingou, posément assise sur sous le hangar des friperies qu’elle met en vente.  

En réalité, dans toutes les localités où le Chemin de fer est passé, les marchés ne manquent pas sur les emprises de la voie ferrée. A Pointe-Noire, le phénomène est observable au fond Tié-Tié. A Brazzaville, c’est la même chose, à Mfilou au marché PK.  

En rappel, dans la capitale économique, le 4 janvier 2019, une commerçante enceinte a été écrasée par un train. Celle-ci voulait sauver son fils qui se dirigeait vers le train qui passait. Toutes les mesures nécessaires visant à remettre les choses dans l’ordre et éviter le pire devraient être prises au nom de la sécurité des personnes et des biens.

 

Rominique Makaya

Légendes et crédits photo : 

Photo 1 : un marché à la gare ferroviaire de Loutété Photo 2 : Les étalages le long du chemin de fer à la gare de Madingou

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