Kinshasa : la FBCP dénonce la tentative d’enlèvement d’Emmanuel Adu Cole

Mardi 10 Novembre 2020 - 16:30

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L’ONG de défense des droits de l’Homme dit attendre des autorités politico-administratives et sécuritaires d’assurer pleinement la sécurité de son président et de ses collègues

La Fondation Bill-Clinton pour la paix (FBCP) dénonce la tentative d’enlèvement de l’activiste des droits de l’Homme et son président, Emmanuel Adu Cole, par des hommes en tenue civile à bord d’une jeep Pajero 4x4 de couleur bleue. Selon cette ONG, ces faits se sont déroulés le 9 novembre à 18h30 entre les avenues Shaba et Gambela à leur croisement avec l’avenue Victoire, dans la commune de Kasa-Vubu.

La FBCP a fait, en effet savoir que son président Emmanuel Adu Cole, qui revenait d’une réunion avec le Haut Commissariat aux refugiés (HCR) et son partenaire ADSSE, tenue dans la commune de Ngaliema, pour préparer l’activité de seize jours d’activisme, avait également eu une séance de travail dans la commune de Kasa-Vubu, avec le président de la communauté nationale nigériane en RDC, John Obi. C’est dans son chemin de retour à domicile qu’une personne descendue de la jeep qui s’est arrêtée devant lui l’a interpellé, par son nom, pour savoir où il allait. Pendant leur discussion, explique la FBCP dans un communiqué du 10 novembre signé par Me Charlène Yangazo, deux autres personnes seraient descendues de la jeep pour lui forcer de prendre place à bord. « Il avait crié au secours, et il a eu la vie sauve grâce à l’intervention des passants. Mais il était blessé au genou droit et il est en train de prendre des soins dans un hôpital de la place », a expliqué l’ONG dans ce communiqué. Et de noter que les agresseurs d’Emanuel Adu Cole ont réussi à emporter ses trois téléphones portables, l’argent et son sac contenant les documents importants.

La FBCP rassure, par ailleurs, qu’elle ne cessera jamais de continuer à mener son action de défense en faveur de l’humanité tout entière sans faille, malgré les intimidations et menaces d’enlèvement ou de mort contre ses membres et son président. Elle demande aux autorités politico-administratives et sécuritaires d’assurer pleinement la sécurité de son président et de tous ses collègues défenseurs des droits de l’Homme.

Il est rapelé que la FBCP mène, depuis un certain temps, un plaidoyer en vue de l'amélioration des conditions carcérales ainsi que de travail des magistrats et du personnel de la justice. Tout en dénonçant des morts à répétition dans les prisons et maisons carcérales à travers le pays à cause de la promuscuité et de mauvaises conditions d'hygiène, le manque de nourritures et de médicaments, l'ONG rapelle aux autorités politiques et judiciaires les décisions prises par le chef de l'Etat pour le désengorgement des prisons dans le cadre de la riposte à la covid-19. La FBCP plaide également pour la libération de certains prisonniers et détenus préventifs qui auront déjà purgé leurs peines ou qui sont bénéficiaires de la grâce présidentielle ou encore dont les dossiers comportent des irrégularités.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Emmanuel Adu Cole/Adiac

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