Insécurité au Nord-Kivu : Julien Paluku exige l’implication de la CPI

La situation qui prévaut actuellement au Nord-Kivu avec, en toile de fond, une instabilité perpétrée par des groupes armés préoccupe au plus haut point le gouverneur Julien Paluku qui en appelle à l'implication de la Cour pénale internationale (CPI). Cette juridiction internationale, de l'avis du gouverneur, devra dorénavant se saisir de cette question en émettant des mandats d'arrêt à l'encontre des auteurs des crimes commis dans cette partie du pays. S'exprimant le 27 juillet au cours d'une conférence de presse tenue à Butembo où il était de passage, Julien Paluku estime que seule une prise en charge judiciaire de cette crise par la CPI pourra ramener la paix au Nord-Kivu en proie, depuis près de deux décennies, à une insécurité chronique. Les violations continuelles des droits humains sur fond des arrestations, exactions et pillages commis contre la population civile pourraient, dit-il, prendre fin si jamais la CPI s'engageait à mettre la main sur les fauteurs des troubles. Pourquoi la crise de l'Est ne préoccupe pas la CPI alors qu'elle est vieille de vingt ans? s'est-il interrogé en estimant que le sort réservé à Bosco Ntangada actuellement incarcéré à la Haye pour des crimes commis en Ituri devrait aussi l'être pour les seigneurs de guerre actifs dans sa province.l Aujourd'hui, il y a beaucoup de violence, d'assassinats, de meurtre qui sont commis à Kiwanja. C'est très dommage que cela se fasse ainsi et sous la barbe de tout le monde &raquo, s'est-il plaint tout en soutenant l'urgence pour la CPI d'enquêter sur la situation dans l'est de la RDC. Nous voudrions voir la CPI déployer ses agents dans l'est de la RDC pour enquêter sur les crimes. Nous voudrions qu'elle arrive au Nord-Kivu et qu'elle sorte des mandats d'arrêt contre des acteurs internationaux et nationaux, et de cette façon, je pense que ça sera la fin de la crise, a-t-il martelé devant les journalistes. Il a terminé par exhorter les jeunes du Nord-Kivu à se démarquer de l'emprise des forces négatives pour servir sous le drapeau national ou encore à gagner la Monusco. Le message que je lance d'abord au M23, c'est de dire à tous ces enfants qui sont encore utilisés sur la ligne de front de chercher le lieu le plus sûr, soit dans une des bases de la Monusco soit aux cotés des unités des Fardc pour quitter définitivement ce mouvement rebelle, a-t-il conclu.