Kouilou : l’exploitation des mines de phosphate de Hinda pourra démarrer dans deux ans

Après les études de terrain réalisées par les géologues et l’équipe locale qui ont permis de déterminer le gisement de phosphate, Cominco a lancé l’étude de faisabilité définitive bancable qui sera déposée sur la table du gouvernement le mois prochain pour l’obtention d’un permis d’exploitation. « Notre gisement est bien localisé, il est peu profond et se trouve à une quarantaine de kilomètres de la mer. Notre projet est de faire une mine à ciel ouvert, d’avoir une unité de transformation qui va transporter le minerai avec de l’eau dans un pipe-line souterrain jusqu’à la mer, au niveau de la Pointe indienne. À cet endroit, une deuxième unité va sécher le minerai avant son exportation », a expliqué André Baya, directeur général de Cominco.

Selon Damien Gasse, directeur de la géologie, le projet présente des dispositions intéressantes d’après les études géologiques effectuées, s’étalant sur une fine bande de 600 à 800 mètres de large sur 20 kilomètres de long, en plus de son épaisseur qui facilite son exploitation du fait de la présence des minerais en surface.

Le projet phosphate de Hinda prévoit un budget de 600 millions de dollars pour une durée de vie de 26 ans. Il va mobiliser près de 1 000 emplois, dont 500 emplois directs ; 3 000 à 4 000 emplois seront concernés une fois le projet arrivé à son stade optimum. Près de 4 millions de tonnes de phosphate seront exploitées chaque année par le projet qui intègre aussi l’impact environnemental afin que la mine soit respectueuse de l’environnement et des communautés.

Selon André Baya, « Cominco sera la première usine de phosphate au Congo, un des rares pays au sud du Sahara à disposer d’un gisement de phosphate exploitable. Comme vous le savez, le Congo est un pays riche en potasse. Phosphate et potasse sont des matières premières essentielles pour la fabrication d’engrais chimiques. Une fois que notre mine sera en production, il y aura la matière première pour produire des engrais chimiques au Congo. Dans la région de la Cémac, le Congo pourra se positionner non seulement comme le premier pays minier, mais aussi comme un pays industriel quand l’étape suivante sera franchie, c’est-à-dire la construction des industries d’engrais chimiques. »

La visite du site de la prochaine usine d’enrichissement au village PK et de celui du gisement à Tchivouba a clôturé l’activité.