Gestion forestière : le Congo déterminé à renforcer la légalité du bois

Jeudi 22 Mai 2014 - 15:41

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Pour garantir la légalité de son bois sur le marché international, le ministère de l’Économie forestière et du Développement durable a décidé de reconnaître les standards de certifications privés compatibles avec les exigences de l’Accord de partenariat volontaire (APV-flegt)

Les experts du ministère de tutelle et les organismes de certification privés ont organisé une réunion d’échange, afin d’harmoniser leurs standards au processus APV. Il s’agit notamment d’intégrer les exigences des grilles de vérification de la légalité puis d'ajuster leurs résultats d’audit aux dites normes. Ceci, en attendant l’installation du logiciel permettant de mettre en place un système national de vérification de la légalité et de la traçabilité du bois depuis la forêt jusqu’à l’exportation.

« L’étude de faisabilité réalisée par EFI, bureau d’études sélectionné par la commission européenne, relève que la mise en place de ce système nécessitera des moyens financiers très importants », a déclaré le directeur de cabinet du ministre de l’Économie forestière, Michel Elénga, regrettant l’échec de la première étude.

Selon lui, faute de mise en place de ce système, l’échéance de 2015, fixée par le Comité conjoint de mise en œuvre pour la délivrance des premières licences Flegt, ne sera pas tenue. Car, les certifications Flegt ne seront délivrées que pour autoriser l’exportation du bois dit légal uniquement dans l’espace de l’Union européenne (UE).

Le directeur de la valorisation des ressources forestières, Ngoya-Kessy Alain Marius, a pour sa part souligné qu’il faut un système informatisé pour enregistrer et authentifier la légalité du bois. Vue le nombre d’entreprises forestières évoluant au Congo (30), le travail s’avère difficile tant au niveau informatique que forestier. Notons qu’après la reconnaissance de ces certificats adaptés par le gouvernement congolais avec l’accord de l’Union européenne, ceux-ci seront utilisés pour l’exportation du bois dans l'espace régional.

Les pays du Bassin du Congo consentent des efforts importants pour la certification de la gestion durable des forêts, principalement sur la base du standard FSC, et de la légalité forestière à partir d’autres standards privés.

Cette réunion s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des recommandations du Forum international sur le développement durable de la filière bois dans le bassin du Congo, qui s'est tenu à Brazzaville en octobre 2013. Rappelons que c’est depuis dix ans que le Congo a signé avec l’UE, un Accord de partenariat volontaire (APV) permettant aux entreprises forestières d’exporter le bois en toute légalité.

Lopelle Mboussa Gassia