Tshopo : des journalistes de Kisangani appelés au respect des règles d’éthiqueSamedi 23 Juillet 2022 - 17:15 A l’issue du séminaire organisé en marge de la Journée nationale de la presse, les professionnels des médias ont bénéficié de l’encadrement de l’Olpa et de l'UNPC/Tshopo. Les professionnels des médias de la Tshopo ont célébré, le 22 juillet, à Kisangani la Journée nationale de la presse. Ils étaient encadrés lors de cette célébration par la section provinciale de l’Union nationale de la presse du Congo (UNPC)/Grande orientale non démembrée et de l’ONG Observatoire de la liberté de la presse en Afrique (Olpa). Cette journée placée sur le thème « Les journalistes de la Tshopo face à l’éthique et la déontologie professionnelles » a connu la participation de plus de quarante journalistes venus des différentes parties de cette province. D’entrée de jeu, Jean-Claude Fundi, de l’UNPC/Grande Orientale a fait un bref aperçu historique de cette célébration. Il a également expliqué les motivations profondes de la commémoration de cette journée. Intervenant à son tour, l’ancien journaliste de la Radio Okapi, Aliana Alipanagama, a planché sur le thème « Journaliste, quel comportement adopté pendant les élections ? ». Il a partagé sa longue expérience de près de trente ans dans le métier, en expliquant le rôle d’un journaliste. Il a indiqué, dans son intervention, que la période électorale était un moment de forte turbulence qui n’épargne ni politicien ni paisible citoyen. Il a, dans ce cadre, rappelé « le phénomène 48 » observé il y a quelques années à Kisangani, « pendant lesquelles tout le monde était agité ». Pour mieux informer pendant cette période, a-t-il fait savoir, le journaliste doit se conformer aux règles du métier, avoir une idée précise sur chaque politicien, connaître toutes les institutions qui interviennent durant les élections et leurs missions. « Il faut rester au milieu du village, dites la vérité. Et n’attisez pas le feu. Il faut plutôt l’adoucir », a-t-il conseillé. Et d’ajouter qu’il faut être neutre, équilibré, indépendant et privilégier les deux sons de cloche. Pas de campagne prématurée dans les médias Le représentant provincial de l’Observatoire des médias congolais (Omec), Gilbert Risasi, a jeté un « regard sur le comportement des médias durant les grands évènements ». Il a expliqué brièvement le rôle de l’instance d’autorégulation, avant de déplorer la faible couverture médiatique de la journée nationale de la presse par les médias de la République. Ce représentant provincial de l’Omec a, en outre, appelé les responsables de l’UNPC à récupérer leurs prérogatives pour permettre à tous les médias de couvrir les évènements sans discrimination. « Défendez la corporation… », a-t-il lancé. Et de regretter que les médias de Tshopo privilégient actuellement le culte de personnalité et s’engagent dans une précampagne, en accompagnant les politiciens dans la campagne précoce. Gilbert Risasi a aussi déploré la paresse qui gagne de plus en plus les jeunes journalistes qui ne s’adonnent plus à la collecte des informations mais se fient aux seuls réseaux sociaux. « C’est la loi du moindre effort », a-t-il dit. Le secrétaire de la commission de discipline de l’UNPC, Sébastien Mulamba, est revenu sur la « situation de la corporation dans la Grande Orientale et la position face aux résolutions des Etats généraux de la communication et des médias ». Il a rappelé que c’est depuis avril 2014 qu’un comité a été élu dans l’ancienne province orientale. Aujourd’hui, a-t-il fait savoir, le comité est amputé de la quasi-totalité de ses membres, d’où l’urgence d’organiser les élections. A l’en croire est électeur ou éligible tout journaliste détenteur de la carte professionnelle. Ce cadre de l’UNPCa, par ailleurs, ont jugé exorbitant le coût actuel de la carte fixé à cinquante dollars américains, l’équivalent de 100 mille francs congolais. Il a également déploré le fait qu’à Tshopo, où il y a plus de deux cents journalistes, seule une vingtaine détient la carte professionnelle. Pour faire fonctionner cette structure, il a appelé ses pairs au paiement des cotisations, avant de donner la raison du rejet des assises et des résolutions des états généraux tenus au centre Nganda à Kinshasa. Pour clôturer les exposés, le secrétaire exécutif de l’Olpa, Kabongo Mbuyi, a planché sur les informations générales sur la presse congolaise. Il a indiqué que deux journalistes sont aux arrêts ce jour. Il s’est agi, selon lui, de Jeff Kazadi, de Lubumbashi, et de Patrice Booto, de Kinshasa. Kabongo Mbuyi a également évoqué les péripéties pour obtenir des réformes sur la loi de 1996 fixant les modalités de la liberté de presse en RDC. Dans les recommandations issues de cette journée, les participants ont exigé notamment la tenue, dans un délai relativement court, d’une assemblée générale extraordinaire pour régler plusieurs questions d’organisation à l’UNPC/Grande Orientale non démembrée. Lucien Dianzenza Légendes et crédits photo :Photos: les participants au séminaire. Notification:Non |