Union africaine : Azali Assoumani, nouveau président en exercice

Samedi 18 Février 2023 - 15:26

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Le chef de l’État comorien, Azali Assoumani, a pris la tête de l’Union africaine (UA), le 18 février à Addis-Abeba, en Ethiopie, lors du 36e sommet de cette organisation.

À 64 ans, Azali Assoumani succède au Sénégalais Macky Sall, pour un mandat d’une année.

« En permettant à l’Union des Comores de diriger le continent africain, notre organisation vient de prouver au monde sa conviction que tous les pays ont les mêmes droits et jouissent des mêmes libertés", a souligné le nouveau président en exercice de l’organisation panafricaine.

Assoumani a affirmé que sur les questions très importantes auxquelles fait face l’Afrique, il entend se fixer une mission essentielle qui constitue, d’ailleurs, le thème de l’année.

« Nous plaçons collectivement beaucoup d’espoir dans cette Zlecaf que notre organisation a lancé en 2021 et qui peut apporter des solutions idoines à nos problèmes", a assuré le nouveau président en exercice de l’UA.

Toutefois, une fois que la Zlecaf (Zone de libre échange continentale africaine) sera effective et pour qu’il y ait une réelle croissance durable sur le continent africain, « nous devons y asseoir une réelle stabilité politique. Ce qui nous oriente vers trois thèmes de soutien à la Zlecaf, en l’occurrence la paix et la sécurité, le changement climatique et l’autosuffisance », a relevé Assoumani.

Rappelons que les chefs d’Etat et de gouvernement des cinquante-quatre pays membres de l’UA ont entamé les travaux de la 36e session ordinaire avec la participation du Maroc. Le chef du gouvernement de ce pays, Aziz Akhannouch, a représenté le roi Mohammed VI à ce sommet placé sur le thème « Accélération de la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine ».

Après avoir rappelé le thème de l’année, le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, dans son discours, a fustigé « le manque de volonté politique » affiché par les leaders africains, depuis soixante ans, dans la concrétisation de projets visant au développement et à l’intégration du continent, avec comme conséquence « une désaffection de la population par rapport » à l’UA.

Les discours se sont ensuite enchaînés, notamment celui du secrétaire général de l'Organisation des Nations unies (ONU), Antonio Guterres, qui a appelé à la création d’une mission d’imposition de la paix dirigée par l’Afrique et soutenue par les Nations unies, avec des financements garantis pour faire face aux défis sécuritaires sur le continent.

Antonio Guterres s’est dit « profondément préoccupé », particulièrement par la situation au Sahel et dans l’Est de la République Démocratique du Congo.

« L’Afrique a besoin d’actions pour la paix. L’ONU est fière d’être un partenaire de paix en Afrique mais notre travail devient, chaque année, plus complexe. Le terrorisme et l’insécurité s’aggravent et les conflits sont plus nombreux. Je suis profondément préoccupé par la montée de la violence des groupes armés, observée récemment dans l’Est de la République démocratique du Congo et par la progression des groupes terroristes au Sahel et ailleurs », a déclaré le patron de l’ONU.

« Je souscris à l’appel que vous avez lancé en faveur du rétablissement de gouvernements civils et démocratiquement élus au Burkina Faso, en Guinée, au Mali, au Soudan. Nous savons que la paix est possible », a-t-il ajouté.

Yvette Reine Nzaba

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