Mbonda Elela : Sam Tshintu fait danser le public à la clôture

Il était presque minuit. Une partie du public, désespéré d’attendre Papa Wemba dont l’état de santé ne permettait pas la prestation, avait décidé de lever le camp, mais ceux qui sont restés, assez nombreux, ont trouvé consolation dans le petit show de Sam Tshintu.

Assez bref, en effet, avec un répertoire composé d’à peine deux titres, Sam Tshintu peut se targuer d’avoir ajouté sa dose à l’ambiance déjà surchauffée. En effet, le public, mis en condition par la prestation précédente assurée par Eddy Mboyo et la Sanza, ne demandait qu’à vivre pleinement les derniers moments de la fête des percussions, quitte à repousser le moment de la fin.

C’est fou que des airs aussi vieux qu'Africa Mokili Mobimba de Kalle Jeff font danser les générations actuelles. Ce morceau, dont Sam Tshintu a servi une version originale dans le cadre de Mbonda Elela, n’a rien perdu, au contraire. Rien qu’à voir l’engouement que la chanson accompagnée pour l’occasion essentiellement de percussions, a suscité. Il est clair que les mélomanes de la bonne rumba ne se trouvent pas que parmi les cinquantenaires et plus. Car, s’il faut faire le compte, Africa Mokili Mobimba a près de 53 ans aujourd’hui. C’est dire que parmi les amateurs de cette musique ne figurent pas que les nostalgiques.

Pour sa part, Sam Tshintu lui-meme s’est réjoui de l’effet de sa brève prestation : «  J’ai trouvé merveilleux que le public ait fait la fête avec moi », a-t-il confié aux Dépêches de Brazzaville. Et d’ajouter dans le vif de cet entretien : « C’est un festival que je ne manquerai plus, où qu’il se tienne ! »

Comme le choix porté sur Papa Wemba pour parrain de sa seconde édition, il semble que l’ASBL La Sanza n’ait pas fait de Sam Tshintu son invité par hasard. En effet, ce dernier nous a affirmé ceci : « Je suis très folklore dans l’âme, ma première chanson dans Quartier matin en est la preuve ! » Et de renchérir ainsi : « Dans mon groupe, la percussion occupe une place importante ! »