Réligion : commémoration des 86 ans de la paroisse Saint François d’Assise

Au cours de ce triple événement, la vice-présidente du Conseil pastoral paroissial de Saint François d’Assise, Dorothée Ouetinigue Mambani, a dans son mot d’accueil parlé de l’ouverture de l’année pastorale paroissiale qui intervient une semaine après celle de l’archidiocèse de Brazzaville. Cette ouverture est placée suus le thème « Tous appelés, d’un seul cœur, à continuer la construction de notre diocèse » (Aggée 1,8). Elle marque la reprise de toutes les activités au sein de cette paroisse.

Concernant le jubilé de la paroisse, la vice-présidente du Conseil pastoral paroissial a fait un bref aperçu de l’histoire de la paroisse Saint François d’Assise. Située à l’entrée du village Bacongo, appelée d’abord paroisse catholique du Plateau, cette paroisse est l’œuvre des pères missionnaires, les pères spiritains. Elle est la deuxième paroisse de Brazzaville après la paroisse cathédrale Sacré-Cœur initialement baptisée paroisse Saint Hippolyte. A l’origine, elle fut une paroisse des Européens et des chrétiens du village Bacongo, a-t-elle expliqué… Soulignant que bien que plusieurs dates avaient été évoquées pour sa fondation, à savoir 1913, 1926, 1937, c’est l’année 1937 qui a été retenue comme date officielle de la fondation de la paroisse Saint François d’Assise…

Pour le père Servais Moumocko Loupeth, Curé de la paroisse Saint François d’Assise, l’histoire de cette paroisse commence en 1937 et renseigne que la foi a été vécue sur ce site dès les années vingt… C’est donc plus tard que ce site s’est vu une vocation paroissiale, devenant ainsi la troisième mission catholique à Brazzaville après celles de Linzolo et de la Cathédrale Sacré-Cœur de Brazzaville.

Le père Jean Pierre Morizur architecte- ingénieur de Saint François d’Assise

Le Curé a souligné que « ce brin d’histoire nous ouvre à un devoir noble : celui de saluer avec déférence la sainte mémoire des valeurs et intrépides pionniers- prêtres et laïcs- de cette paroisse à la mesure de ses énergies reçues du Seigneur. De tous ses pionniers, sans risque de nous tromper, un occupe une place unique. J’ai nommé : le père Jean Pierre Morizur d’heureuse mémoire qui, aujourd’hui, est vu comme l’architecte- ingénieur de cette paroisse. »

Le vicaire général, l’Abbé Vincent Massengo, quant à lui, s’est dit honoré de célébrer cette trinité festive… Ces 86 ans ramènent à la genèse de cette paroisse et font penser à tous les prêtres qui y ont été missionnés. Avant de retracer, lui aussi, l’histoire de cette paroisse qui est immense et riche. Pour le vicaire général, la paroisse Notre Dame du Rosaire de Bacongo et la Basilique Sainte Anne du Congo (18 juin 1946) sont deux filles de la paroisse Saint François d’Assise. Déjà à cette époque l’intercession de Saint François d’Assise avait été efficace pour pacifier les trois communautés linguistiques qui fréquentaient cette paroisse, à savoir les français, les bangalas et les bakongos qui, chacune souhaitait vivre le mystère de la Pentecôte. C’est-à-dire écouter les merveilles de Dieu dans sa langue maternelle… Il a sollicité l’intercession de Saint François d’Assise afin de pacifier les familles, la société, l’Eglise, le Congo et le monde.

Le vicaire général a souligné le passage de Barthélémy Batantou des cœurs vaillants à l’enfant de chœur (servant de messe). Batantou a assuré le service d’autel à la paroisse Saint François d’Assise jusqu’en 1946. Son engagement dans l’œuvre des servants de messe et le mouvement Cœurs-vaillants attire vers lui beaucoup de regards. Ainsi, le Père Morvan s’intéresse à lui pour l’orienter au séminaire. C’est ici que le Seigneur a préparé le cœur de Barthélémy Batantou et celui du Père Morvan pour allumer en ce jeune Batantou la flamme de l’esprit saint. La paroisse Saint François d’Assise, c’est aussi la figure emblématique du Père Morizur. « Nous lui devons beaucoup. C’est grâce à lui que cette paroisse est devenue diocésaine », a indiqué le vicaire général.