Arts : "Village Makosso Canada" à la rencontre de ses racines au Congo

Après la séance de dédicace de ses ouvrages dans les locaux de L'Harmattan Congo à Brazzaville, Jean-Pierre Makosso, accompagné des membres de la troupe Village Makosso Canada et de l’artiste comédien Roch Amédée Banzouzi, a donné une représentation culturelle à Yanga, en présence du Premier ministre, Anatole Collinet Makosso, le 1^er novembre. « Le choix du lieu et de la date est pour moi à la fois symbolique et chargé de sens en tant que personne issue d’un père qui  était créateur de proses et d’une mère conteuse », a confié l’auteur en résidence au Canada, revenu au Congo onze ans après le décès de sa mère.

Cette ode produite pour la circonstance avait commencé par un intermède théâtral de jeunes. Ensuite les femmes, choisies et retenues pour leur art oratoire, ont repris les contes de l’auteur en vili. Puis, sur fond sonore, deux artistes canadiens ont pris le relais avec une chorégraphie dont, en filigrane, le message était "de dire aux gens qu’on les aime" pendant qu’ils sont encore vivants.

En tant que maître de cérémonie, une occasion de distiller les anecdotes retenues de son école traditionnelle et familiale de Ma M’kayi sa mère, de Ta M’kossu son père. Parmi les morceaux choisis, il s’est souvenu que son père assis dans son fauteuil en rosier distillait sa sagesse tour à tour à ses huit enfants. Et comment Ma M’kayi usait de toute sa ruse de conteuse pour garder au feu une marmite qui bouillait alors que ce n’était que de l’eau à bouillir sans rien d’autre.

Pour le bouquet final, le public venu en nombre a assisté à une séquence traditionnelle de "Tchikoumbi", le rite initiatique destiné à préparer la jeune fille à son statut de femme pour savoir vivre en société, avoir le sens du partage et de la solidarité, résister aux tentations libidineuses.