Congo-Belgique : des échanges sur la mise en place d’un secrétariat de l’accord BBNJ

Jeudi 16 Mai 2024 - 17:02

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Le secrétaire permanent du Comité interministériel de l’action de l’Etat en mer et dans les eaux continentales, Éric Olivier Sébastien Dibas-Franck, et le chargé d’Affaires en pied de Belgique, Jean Paul Charlier, ont échangé, le 15 mai à Brazzaville, sur les questions d’intérêt commun, notamment la mise en place prochaine d’un secrétariat de l’accord sur la Convention des Nations unies sur le droit de la mer (BBNJ) dont la Belgique souhaite abriter le siège.

En dehors du droit de la mer, l’accord BBNJ concerne également la conservation et l’utilisation durable de la biodiversité marine des zones qui ne relèvent pas de la juridiction nationale. Le secrétaire permanent et le diplomate belge ont affiché une convergence de vues à ce sujet. « Une organisation nouvelle va être créée et qui a besoin d’un secrétariat, et Bruxelles est candidat pour l’héberger. Pour l’instant, il n’y a qu’une seule candidature, celle du Chili », a fait savoir Jean-Paul Charlier. Il a, en effet, entrepris cette démarche auprès des spécialistes du Secrétariat permanent du Comité interministériel de l’action de l’Etat en mer et dans les eaux continentales pour des raisons de proximité francophone et d’accessibilité.

Francophonie maritime

Éric Olivier Sébastien Dibas-Franck est revenu sur le concept de la francophonie évoqué par le chargé d’affaires en pied de Belgique. Depuis quelque temps, en effet, le Secrétariat permanent du comité interministériel de l’action de l’Etat en mer et dans les eaux continentales tend à contextualiser la francophonie maritime, parce que la langue française est de moins en moins audible dans de nombreuses instances quand bien même celle-ci serait une langue exigée. Selon le secrétaire permanent, au-delà de la langue, des questions techniques de nature à rapprocher les Francophones subsistent, notamment celles du golfe de Guinée. D’où l’importance pour ce Secrétariat permanent d’analyser la question avec beaucoup d’intérêt.

En outre, Éric Olivier Sébastien Dibas-Franck a rappelé quelques actions menées en 2023 par sa  structure. Il s’agit de l’élaboration en cours de la stratégie nationale pour la mer et les eaux continentales, grâce au financement de l’Union européenne (des experts recrutés travaillent dans ce sens). La promulgation de la loi en juillet 2023 de l’Institut des hautes études maritimes et fluviales, dont la mise en œuvre effective se fera en septembre ou octobre prochain, figure parmi ces actions, a-t-il poursuivi, invitant son hôte à examiner ce sujet de grande importance.

A l’occasion de cet échange, le secrétaire permanent a invité le chargé d’affaires en pied de Belgique dont le mandat finit au colloque scientifique international. Cet événement prévu les 12 et 13 juillet prochains à Oyo, dans le département de la Cuvette, vise la valorisation des eaux continentales.

En rappel, l’accord international BBNJ pour la protection de la haute mer et de la biodiversité marine (océan), adopté à l’unanimité en juin, a été signé par 90 Etats depuis le 20 septembre 2023 au siège des Nations unies, à New York. Le Congo l’a signé mais ne l’a pas encore ratifié.

 

Rominique Makaya

Légendes et crédits photo : 

Échange entre le secrétaire permanent et le chargé d'affaires

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