Modernisation de la chaîne de transformation du manioc : l’ambassade d’Allemagne soutient les femmes d’IgniéMardi 21 Mai 2024 - 14:15 La coopérative des femmes d’Ignié de Notre-Dame du perpétuel secours a adressé une demande de subvention de son projet de modernisation de la chaîne de transformation du manioc, auprès de l’ambassade de la République fédérale d’Allemagne au Congo. Afin d’avoir une idée de ce que fait cette coopérative, l’ambassade, par le biais de son premier conseiller, chef de mission adjoint, Arvedt Achilles, est allé toucher du doigt le travail réalisé par cette coopérative. Constituée des femmes qui travaillent dans l’agro-transformation, la coopérative des femmes d’Ignié de Notre-Dame du perpétuel secours est focalisée sur la transformation du manioc planté dans un champ de quatre hectares, à Yié, dans le département du Pool. Cette coopérative, sous la houlette de sa promotrice, Véronique Gnekoumou, avait adressé une demande de subvention auprès de l’ambassade d’Allemagne au Congo qui soutient les micro-projets agro-pastoraux, afin de moderniser la chaîne de transformation du manioc avec une approche zéro déchet pour une coopérative respectueuse de la biodiversité. Le premier conseiller, Arvedt Achilles, est allé s’enquérir de la situation sur le terrain avant de donner l’avis de l’ambassade, s’il faille ou pas soutenir le projet. Reçu par la promotrice de cette coopérative et toute l’équipe, le chef de mission adjoint a suivi avec attention les informations qui lui ont été communiquées clairement par Véronique Gnekoumou. La coopérative, a-t-elle dit, est autonome et a sa personnalité juridique. Elle a une présidente active qui est Eugénie Ntelo, toujours présente sur le terrain. « Nous sommes la commission de contrôle et les accompagnons, parce que pour introduire un dossier de soutien, il faut être alphabétisé. Le dossier doit être solide. Or, dans la coopérative, la personne qui a le niveau scolaire le plus élevé a le baccalauréat et les autres sont en dessous. C’est pour cela, nous de la commission de contrôle, les accompagnons pour les montages des projets, des dossiers, pour solliciter l’appui des personnes et des structures qui peuvent nous apporter la solution, bref, nous ouvrir les portes », a-t-elle expliqué. Le projet, a-t-elle poursuivi, est de quatre hectares. Trois ont individuellement été plantés, dans le cadre de l'activité normale de la coopérative, et un autre a été ajouté par la commission de contrôle et de vérification parce qu’elles ont bénéficié de l’appui de Caritas Congo qui a un projet de diffusion de boutures saines de manioc. La coopérative ayant pignon au niveau d’Ignié a été choisie par Caritas et est bénéficiaire d’une quantité de boutures pour un hectare. Elle va conserver 30% de boutures qu’elle va repiquer pour elle-même et redistribuer 70% aux autres coopératives de la zone. Cela va permettre de diffuser ce type de boutures dans la zone qui est résistante à la mosaïque de manioc et aux autres maladies qui l'attaquent. Utiliser les déchets en aliments de bétails Pour la promotrice de la coopérative, une fois les fonds débloqués par l’ambassade de l’Allemagne, le travail sera modernisé. Jusqu’à ce jour sur le terrain, les femmes travaillent avec des moyens rudimentaires. Elles plantent à la houe sur le site de transformation et épluchent avec des couteaux, alors qu’il y a des appareils motorisés qui peuvent faciliter cette étape. Il y a des presse-mécaniques, des pétrisseuses de manioc mécaniques qui peuvent faciliter le travail, des moulins à foufou qui peuvent faciliter la transformation des tubercules de maniocs en farine. « Avec tout ce que nous sommes en train de récolter comme déchets, nous pouvons fabriquer de l’aliment de bétail, et aussi fabriquer des engrais biologiques qui sont des produits naturels, contrairement à tout ce qui est chimique qu’on peut trouver sur le marché. C’est donc avec un pincement au cœur que nous jetons tout ce que nous recueillons comme déchets. C’est pourquoi nous misons sur l’accompagnement de l’ambassade de l’Allemagne pour pouvoir avoir des formations sur la transformation de ces déchets en produits utilisables et aussi sur la mécanisation du travail de tout le processus de transformation du manioc », a déclaré Véronique Gnekoumou. « Ces dernières jouent un rôle important dans la société. D’où, soutenir leur projet est un acte avantageux pour la société. Voilà pourquoi nous voulons soutenir des projets bien présentés par des femmes », a assuré Arvedt Achilles, après avoir écouté religieusement et visité différentes structures de ladite coopérative, de la plantation à la transformation manuelle du manioc. Notons que la rencontre entre la promotrice de la coopérative et les femmes d’Ignié s’est faite au niveau de la paroisse de la localité où elles ont diverses activités. « Nous avions constaté qu’au sein de la paroisse il y a beaucoup de femmes, et cela a attiré notre attention pour savoir comment vivent-elles et qu’est-ce qu’elles ont comme activité. C’est là qu’on a découvert que l’activité principale au niveau d’Ignié c’est la vente du manioc. Nous nous sommes rapprochées d’elles pour les mettre ensemble au sein d’une coopérative, elles ont accepté et aujourd’hui cette coopérative existe et a des résultats qui sont déjà visibles », a-t-elle expliqué. Reportage de Bruno Zéphirin Okokana Légendes et crédits photo :1-Le premier conseiller, chef de mission adjoint de l’ambassade d’Allemagne suivant les explications de la promotrice de la coopérative/ Adiac
2- Arvedt Achilles au côté des femmes travaillant de façon rudimentaire/ Adiac
3- Les maraîchères posant avec le premier conseiller, chef de mission adjoint de l'ambassade d'Allemagne/ Adiac
4-La machine pour broyer les tubercules en farine de foufou/ Adiac
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