Baccalauréat général : quatre élèves autochtones admis

Lundi 22 Juillet 2024 - 19:24

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L’organisation non gouvernementale (ONG) Espace Opoko, dédiée au soutien éducatif des enfants autochtones, a présenté cette année cinq candidats au baccalauréat général et quatre d’entre eux ont été déclarés admis. Une grande première pour cette ONG d’avoir quatre admis la même année.

L’admission au baccalauréat général de quatre élèves autochtones des départements de la Lékoumou, au Sud du pays, et de la Sangha, au Nord, est une avancée significative pour l’ONG Espace Opoko. En effet, elle a présenté cinq élèves autochtones au baccalauréat, dont deux en série scientifique (série D) et trois en série littéraire (série A). Parmi eux, quatre ont réussi à cet examen. Il s’agit de l'élève Julie, originaire du village Indo, dans la Lékoumou, et de Gaston, de Mokeko dans la Sangha, en série scientifique. Puis de Rebecca, du district de Komono, et Sagesse, du district de Bambama, dans le département de la Lékoumou, qui ont décroché leur baccalauréat en série littéraire. Ces succès portent à quatorze le nombre d’universitaires autochtones bénéficiant du programme Espace Opoko.

Pour Averty Ndzoyi, président de cette ONG, le prochain défi est de permettre à ces nouveaux bacheliers d’accéder à l’université à Brazzaville. Cela implique de trouver des logements, de subvenir à leurs besoins en matière de nutrition et de santé, et de couvrir tous les frais universitaires. Chacun de ces admis nourrit des rêves ambitieux. Ceux de la série scientifique souhaitent passer les concours de médecine pour allier leurs connaissances traditionnelles à la médecine moderne. Quant aux littéraires, ils aspirent à réussir les concours des affaires sociales pour contribuer à l’amélioration des conditions de vie de leurs communautés.

De bons résultats au CEPE

Outre le baccalauréat, l’ONG a également fait des prouesses à travers les candidats présentés au Certificat d’études primaires élémentaires (CEPE). En effet, dans la Lékoumou, six des onze candidats présentés ont été déclarés admis, et dans la Sangha, quinze des vingt-deux candidats ont aussi réussi. Toutefois, dans certains districts comme Mokeko et Sembé, les enfants doivent se délocaliser dans les chefs-lieux des districts pour accéder au collège, nécessitant des logements et des ressources pour les nourrir.

Ainsi, pour répondre à ce besoin crucial, Espace Opoko envisage la construction d’un internat scolaire à Mokeko. Cette initiative, qui fera suite à la réalisation d’un premier internat pour lycéens autochtones à Sibiti, dans la Lékoumou, vise à offrir un environnement stable et favorable à l’éducation des enfants autochtones. Ce qui réduira considérablement leur abandon scolaire dans cette zone à cause de la difficulté d’accéder au collège. Pour ce faire, l’organisation a lancé une campagne de collecte de fonds pour financer la construction de cet internat. Son président, Averty Ndzoyi, souligne l’importance de cette infrastructure pour assurer une éducation continue et de qualité aux enfants autochtones, leur permettant de réaliser leurs rêves et de contribuer au développement de leurs communautés. Espace Opoko continue de tracer la voie vers une éducation inclusive et équitable, prouvant que les enfants autochtones ont le potentiel de briller et de réussir malgré les défis.

Bruno Zéphirin Okokana

Légendes et crédits photo : 

Les quatre élèves autochtones admis au baccalauréat général/ DR

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