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Et la France se dota …Samedi 7 Septembre 2024 - 16:24 Le moins que l’on puisse dire, ou plutôt écrire alors que la France se dote enfin d’un gouvernement fiable après une longue, très longue attente de ses citoyens, c’est bien le fait qu’elle est capable du meilleur comme du pire en ce qui concerne sa gouvernance interne. Le meilleur car son nouveau Premier ministre, Michel Barnier, est un homme calme, pondéré, européen convaincu, ouvert sur le vaste monde et donc capable de résoudre les problèmes auxquels la nation française se trouve confrontée. Le pire comme l’ont démontré tout au long de ces derniers mois les tensions croissantes qui agitaient sa sphère politique avec le risque de provoquer une crise que personne, à commencer par son président Emmanuel Macron, n’aurait pu résoudre. Si nous évoquons ici ce problème, c’est parce que le nouveau chef du gouvernement, qui a été successivement ministre de l’Environnement (1993-1995), ministre délégué aux Affaires européennes (1995-1997), ministre des Affaires étrangères (2004-2005), ministre de l’Agriculture et de la Pêche (2007-2009), a occupé ces dernières années d’importantes, très importantes fonctions au sein de l’Union européenne, notamment comme Commissaire européen, comme vice-président de la Commission européenne et comme négociateur des relations avec le Royaume-Uni. Un parcours diplomatique qui en fait aujourd’hui l’un des plus fins connaisseurs du Vieux continent et lui confère une autorité avec laquelle l’Afrique notamment doit garder les meilleures relations. Michel Barnier mesure, en effet, mieux que quiconque la gravité des problèmes que la France doit régler si elle veut demeurer une grande puissance, problèmes au premier rang desquels figure le surendettement de l’Etat. Et tout indique qu’il mettra tout en oeuvre afin de trouver sans délai une solution raisonnable à cette question très stratégique que ses prédécesseurs se sont avérés incapables de régler. Au-delà du nettoyage des dépenses publiques qui est désormais inévitable, il va devoir s’employer à réaffirmer la présence de la France sur la scène internationale. Avec une liste de priorités en tête desquelles figurera nécessairement le renforcement de ses relations avec l’Afrique. Tout comme le président du Sénat français, Gérard Larcher, qui s’est entretenu le 29 mars de cette année avec le président Denis Sassou N’Guesso, le nouveau Premier ministre va devoir placer le continent africain en général et le bassin du Congo en particulier en bonne, très bonne place dans la liste de ses priorités. Exactement comme le font aujourd’hui le président chinois, Xi Jinping, et le président russe, Vladimir Poutine. Affaire à suivre de très près car au-delà de ses problèmes internes, la France doit mieux s’organiser si elle veut conserver sa place sur la scène mondiale.
Jean-Paul Pigasse Edition:Édition Quotidienne (DB) Notification:Non |