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Mieux vaudrait …

Lundi 2 Septembre 2024 - 21:14

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Mieux vaudrait, en effet, réformer sans plus attendre la gouvernance mondiale si l’on veut éviter que l’une ou l’autre des tensions qui s’accroissent dans plusieurs régions de la planète provoque une crise pire que celles qui ont marqué le siècle précédent. S’étant avérée incapable de prévenir le pire, la communauté mondiale a payé au prix fort, très fort, les effets de ce refus d’agir avant qu’il soit trop tard et tout indique aujourd’hui que si elle commet la même erreur, ce prix sera infiniment plus lourd.

Pour dire la vérité que les gouvernants de ce temps refusent de reconnaître, il est clair que le système mis en place, il y a très exactement quatre-vingt ans, est aujourd’hui totalement dépassé. Fondé sur l’Organisation des Nations unies (ONU) avec au cœur de ce dispositif un Conseil dit « de Sécurité » que dirigent cinq membres permanents (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie) et dix membres non permanents, il s’avère au fil des décennies incapable de résoudre les conflits plus ou moins larvés sur lesquels tentent de surfer les grandes puissances.

A maintes reprises depuis que notre Agence d’information a été créée, il y a donc vingt-cinq ans, nous avons évoqué ici même ce problème avec l’espoir que la communauté mondiale finirait par mettre en place une protection générale. Mais hélas ! la sagesse que partageaient d’innombrables médias et de multiples organisations sur les cinq continents ne s’est pas imposée aux Grands de ce temps. Avec comme conséquence inévitable que la paix mondiale en sera tôt ou tard profondément affectée.

D’où cette idée aussi simple qu’évidente selon laquelle le temps est venu de remettre à plat la gouvernance planétaire en tenant compte du poids de la population vivant sur les cinq continents. Une remise à plat que, bien sûr, les grandes puissances refuseront mais que les nations de ce qui était hier le Tiers monde peuvent imposer si elles parlent d’une même voix au sein de l’ONU. Dès lors, en effet, que les organisations régionales et sous-régionales s’accorderont pour mieux faire entendre leur voix et contraindre les Grands à s’engager dans la réforme des Nations unies, le concret l’emportera sur l’illusion.

Le temps est venu, de façon évidente, de réformer en profondeur la gouvernance mondiale héritée des drames du siècle précédent. Autrement dit, de faire en sorte que les dangers en cours dans différentes régions de la Terre ne génèrent pas brutalement un conflit que les Nations unies s’avèreraient incapables de gérer.

Voyons donc si la sagesse va l’emporter enfin sur l’illusion !

Jean-Paul Pigasse

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