Enseignement supérieur : les recteurs des universités francophones d’Afrique et de l’Océan indien en conclave à BrazzavilleJeudi 3 Octobre 2024 - 20:02 L’assemblée générale des recteurs des universités francophones d’Afrique et de l’Océan Indien (Crufaoci), portant sur la thématique « L’intelligence artificielle dans l’enseignement supérieur : enjeux, opportunité et défis », a été ouverte le 2 octobre à l’auditorium de l’université Marien-Ngouabi par le directeur du cabinet de la ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation technologique, Vincent Ndinga. Durant trois jours, les membres de la Crufaoci s’attellent à Brazzaville afin d’apporter une contribution positive à la consolidation des acquis de la Crufaoci et au développement d’une université qualifiée capable de relever tous les défis de l’enseignement supérieur. Dans son mot de circonstance, le président de l’Université Marien-Ngouabi (l’UMNG), le Pr Gontran Ondzotto, en sa qualité du président du comité d’organisation, a fait savoir que l’intelligence artificielle, autrefois reléguée au domaine de la science-fiction, est aujourd’hui une technologie tout à fait réelle, qui progresse à une vitesse fulgurante et s’invite de plus en plus au quotidien, notamment depuis fin 2022 avec la révolution du ChatGPT. «Face à l’accélération technologique, notre système d’enseignement traditionnel est mis au défi. Appuyés par les experts, les spécialistes en intelligence artificielle, les créateurs de solution à base d’intelligence artificielle, la Crufaoci n’a-t-elle pas raison d’entendre, de faire comprendre, de lancer une réflexion profonde sur l’enseignement de demain afin de tenir compte de cette révolution cognitive artificielle. L’intelligence artificielle représente à la fois une chance historique de réinventer l’éducation et un défi complexe pour la garder résolument humaine. Tel est le subtil équilibre qu’il nous revient de trouver collectivement », a souligné le président de l’UMNG. Les recteurs édifiés sur l’intelligence artificielle Prenant la parole à son tour, le président par intérim de la Crufaoci, le Pr Roger Tsafack Nanfosso, recteur de l’université de Tschang au Cameroun, a indiqué qu’en tant que veilleurs stratégiques et observateurs factuels, la Crufaoci propose à ses membres des formations et des moments de renforcement des capacités pour coordonner des synergies, confronter les points de vue, échanger sur de bonnes pratiques, partager et mutualiser les expériences gagnantes. Il a ensuite fait savoir qu’après des échanges, entre autres, sur l’assurance qualité, l’université entreprise, la communication institutionnelle, la rencontre de Brazzaville est caractérisée par des conférences, des communications et des formations portant sur la thématique de l’intelligence artificielle, un nouveau paradigme qui concerne le monde entier et touche en particulier les universités en ce qu’elle bouleverse considérablement la manière dont était jusque-là conçue la gouvernance, la scolarité, l’enseignement, la recherche, l’évaluation, la diplomation, le contrôle, etc. Forte heureusement, courant ces assises, ils peuvent compter avec certitude sur la compétence reconnue du Pr Claude Lishou, expert et formateur directeur de l’IFAD-UCAD et ses équipes, dans sa leçon inaugurale ; du Pr Moussa Lo de l’université numérique Cheik-Hamidou-Kane et du Pr Tiemoman Kone, de l’université de Côte d’Ivoire, qui interviendront en visioconférence pour que tous les recteurs soient édifiés sur la conduite à tenir désormais dans leurs institutions respectives face à l’intelligence artificielle. Ouvrant l’assemblée générale de la Crufaoci, le directeur du cabinet de la ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation technologique, Vincent Ndinga, a fait savoir que l’évolution de l’humanité engendre à tort ou à raison « une métamorphose de nos différentes sociétés, dont les conséquences sont désormais bien visibles dans nos vies au quotidien. Cette évolution est soutenue par nos universités, qu’elles soient publiques ou privées, et sont souvent à l’avant-garde des découvertes porteuses de tant de bienfaits pour nos pays. Cela indique un engagement des enseignants-chercheurs et chercheurs dans l’ingéniosité et l’innovation. Parmi les processus décisionnels mis en œuvre par nos universitaires, dont l’impact est réel, figure l’intelligence artificielle, pensée et crée pour favoriser la mutualisation des acquis matériels et immatériels, mais aussi l’accompagnement de l’homme dans sa quête de performance et d’innovation ». La Crufaoci est une association dont le but est de promouvoir le réseautage et le partage de bonnes pratiques, de renforcer la coopération entre les membres en matière de recherche et de formation dans l’enseignement supérieur, d’établir un partenariat crédible avec le Cames qui est devenu un partenaire privilégié, de renforcer la collaboration avec les institutions de coopération telles que l’AUF, l’AUA, l’AIU, l’Unesco, d’établir et de proposer des programmes d’actions aux gouvernements des États membres. De ses vingt ans d’existence, la Crufaoci compte aujourd’hui 72 instituts d’enseignement supérieur de recherches membres issus de 21 pays. Notons que l’élection du bureau de la Crufaoci aura lieu, ce 4 octobre, peu avant la cérémonie de clôture des assises de Brazzaville. Bruno Zéphirin Okokana Légendes et crédits photo :1)- Le président de l’UMNG entouré du directeur du cabinet de la ministre de l'Enseignement supérieur et du président par intérim de la Crufaoci/ Adiac
2)- Une vue des participants/ Adiac
3)- Les membres de la Crufaoci posant pour la postérité/ Adiac
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