Agression rwandaise: dénonciation d'un vide communicationnel du côté congolaisLundi 3 Février 2025 - 23:03 Là où l'information ne circule pas, ce sont les rumeurs qui prennent le dessus. Dans le cas de la guerre imposée à la République démocratique du Congo (RDC) par le Rwanda et ses supplétifs du M23, l'opinion ressent que ce pays voisin et son groupe terroriste s'appuient sur une forte armée numérique pour désinformer l'opinion, démobiliser les Forces armées de la RDC et désorienter la population congolaise. L'opinion indique que "Du côté congolais, on ne sent plus cette force communicationnelle, cette hargne qui a caracterisé les communicateurs et communicants proches du pouvoir de Kinshasa pour asseoir ce dernier. C'est comme si une pièce manquait au puzzle". Mais pendant que les bombes explosent dans l’Est du pays, un autre fléau s’abat, notamment la désinformation, les fake news, la propagande de l'ennemi et la confusion totale qui conduisent les dirigeants des institutions comme le ministère en charge de la Communication et des Médias, par ses briefings hebdomadaires, ainsi que le Conseil supérieur de l'audiovisuel et de la communication à réagir pour recadrer les choses. A Kinshasa et dans d'autres villes du pays, le vide communicationnel laisse la place aux manipulateurs et aux pêcheurs en eau trouble. "L'information sécurise", disent aussi les spécialistes de ce secteur. "Les citoyens doutent, les soutiens vacillent. Et pourtant, une solution existe : donner la parole à ceux qui savent parler", a insisté un confrère dans son analyse de la situation. La carte Denise Mukendi Dusauchoy sur la table Ce dernier est allé jusqu'à pointer du doigt une dame, une influenceuse, Denise Mukendi Dusauchoy, qui savait se jetter dans l'eau et/ou dans le feu pour parler positivement du pouvoir de Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo. "Son influence, sa voix forte, auraient pu être une arme redoutable. En son absence, qui défend réellement la vérité congolaise ?", s'est-il demandé, poussé par le souci de voir la RDC bouter hors de son territoire l'armée rwandaise et le M23/AFC qui ont dejà causé plusieurs milliers de morts et ont fait des orphelins, des veufs et veuves dans la population civile congolaise. "Le silence tue autant que les balles. Laisser l’ennemi gagner la guerre médiatique, c’est accepter la défaite avant même d’avoir combattu", a-t-il fait savoir. La RDC est donc appelée à essayer ses différentes pièces en vue de renforcer sa présence dans les réseaux sociaux et donner de la voix. Sinon, l'ennemi continuera à distiller les contre-vérités, donner une image erronée de cette guerre et démobiliser le peuple congolais qui a intérêt à s'agglutiner comme des fourmis ou des abeilles le font autour de leur reine, autour du chef de l'Etat et le gouvernement pour changer la donne dans cette guerre qui dure depuis près de trois décennies. Pour le moment, il faut essayer ce pion, cette pièce manquante du puzzle. Ceux qui la connaissent pensent que cela ne pourra que donner de l'avantage à la RDC dans cette guerre dans laquelle l'ennemi a mis des moyens énormes pour faire circuler les contre-vérités en sa faveur. Lucien Dianzenza Légendes et crédits photo :Denise Mukendi Dusauchoy/DR. Notification:Non |